Le
président de l’Assemblée nationale se serait donc ravisé. Sans tambour
ni trompette. On lui prête, à Cavaye Yegue Djibril, la décision de
prescrire une «enquête» au sein des rouages de l’institution
parlementaire, aux fins de déterminer le niveau et les responsabilités
d’éventuels ayant entrainé l’une des polémiques les plus spectaculaires,
qui marqué la récente session parlementaire.Le «Très Honorable» député
aurait choisi de faire passer le message au parti de John Fru Ndi. Sans
grand bruit. On était pourtant parti sur une partie serrée.
D’un côté, Victor Yene Ossomba, et Cavaye Yegue Djibril, affirmant, avec force communiqués et autres correspondances valant «mise au point», que Jean-Michel Nintcheu n’avait jamais déposé une «question orale» auprès de l’Assemblée nationale. De l’autre, le vice-président du groupe parlementaire du Social democratic front, maintenant mordicus, qu’il avait bel et bien entrepris de demander des explications à Philemon Yang, à propos d’une supposée spoliation dont le Trésor public aurait été victime, du fait de négociations ayant profité à la société Afrione, dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que Franck Emmanuel Biya.
Document à l’appui, et un cachet de l’Assemblée faisant foi, Jean-Michel Nintcheu avait pu établir la crédibilité de sa thèse : sa question orale avait bel et bien et reçue à la «Sous-direction des Affaires Réservées des Députés et du Courrier», le 21 novembre 2012. Le députe Sdf avait souhaité que le Chef du Gouvernement édifiât les élus sur une affaire très complexe et fort controversée touchant au règlement de la dette de l’Etat vis-à-vis de Camtel, et mettant en scène le ministère de l’Economie et des finances sous Polycarpe Abah Abah. Le dossier avait été remis opportunément au goût du jour, à la vielle de la session parlementaire, par une l’Association pour la défense du bien public. Elle avait mis en branle tous les « stratèges « du régime, décidés à sauver le soldat …Franck.