La nuit favorise les larcins à l’aéroport international de Douala au Cameroun. Au sortir de l’imposante bâtisse, une foule cosmopolite, constituée de parents, de taximen, de vendeurs de cartes téléphoniques ou de préposé au change entre autres, se mêlent parfois des larcins, il ya aussi parmi eux, des "rabatteurs" qui rançonnent les voyageurs afin de distraire leus valises du contrôle des douaniers...Depuis quelques années, des voyageurs en provenance de l’Europe ou des Etats Unis d’Amérique se plaignent auprès des responsables locaux en charge du transport des colis à l’aéroport international de Douala. Des employés véreux opèrent des larcins dans les colis de certains passagers sans être inquiétés suscitant ainsi une inquiétude de la part de toute personne qui s’apprête à partir de l’étranger de prendre un vol à destination du Cameroun.
Avec le lot d’affaires que l’on emporte en allant ou en rentrant de voyage, difficile de faire le décompte lorsqu’on défait ses valises pour faire l’inventaire de ce qu’on a. Aussi Martine Mbella ne s’est-elle pas spécialement émue, lors de son retour de France, de ne pas retrouver les trois téléphones portables et quelques bijoux qu’elle était censée avoir dans ses bagages. Elle les aura peut-être oubliés à Milan où elle séjournait. Ce n’est que la présence peu visible de marques sur un de ses sacs qui va lui mettre la puce à l’oreille. Mais faute de pouvoir prouver que ses bagages ont été fouillés, elle renonce à porter réclamation auprès de la police de l’aéroport international de Douala.
Samedi dernier à 18 heures à l’aéroport international de Douala, un jeune homme d’affaire, Yves K, de retour de Bruxelles où il se trouvait dans le cadre de ses activités, a eu la mauvaise surprise de constater des pertes au débarquement. Avec là encore, des traces d’une fouille de ses effets.
Le phénomène en lui-même est très ancien. Certaines sources des milieux de l’aviation expliquent la manière dont seraient commis ces forfaits, dus au fait que les bagages empruntent des circuits différents de ceux des passagers. Tout partirait du passage des bagages aux infrarouges pour en déceler les contenus. Les contrôleurs indélicats qui repèrent quelques objets précieux à soustraire, marquent les sacs qui les contiennent d’une croix rouge ou à la craie. Cela permet à un complice qui déchargera le bagage plus loin, de mettre de côté les valises marquées pour une " opération rapide ". Les sacs sont ouverts à la hâte et déchargés de quelques objets qu’on remarque à peine. Si le sac est hermétiquement fermé, une déchirure est effectuée et recousue aussitôt après le méfait.
Pour les victimes de ces délits, impossible de se plaindre à l’administration sans avoir les factures de tous les objets qu’on déclare dérobés. Un agent du service litige de Sn Brussels de Douala contacté par téléphone et qui a requis l’anonymat précise que pour les passagers qui ne récupèrent pas immédiatement leurs bagages à la descente de l’avion, un constat est opéré, suivi de l’ouverture d’un dossier appelé " déclaration de bagage(s) manquant(s) à l’arrivée ".
Les voyageurs gagneraient à mieux sécuriser leurs bagages affirme Georges P, agent dans une société de transport des colis à l’aéroport de Douala. Ce dernier suggère aux passagers de conserver les objets de valeurs dans leurs bagages en main. L’on gagnerait à mettre sur pied à l’aéroport de Douala un système de contrôle de bagages avec camera et bande pouvant permettre à contrôler les gestes et comportements de tous ceux qui sont supposés « manipuler » les valises conclu notre source.
Ce qui est certain, il est temps de mettre de l’ordre dans cet aéroport afin d’éviter les désagréments futurs. Si rien n’est fait dans ce sens, l’on continuera à enregistrer des plaintes qui ne pourront que contribuer à ternir l’image du pays.