Excellences, Mesdames et Messieurs, Chers Camarades. 1 Lorsque nous rappelons souvent que nous sommes le tout dernier survivant des leaders de la lutte de notre peuple pour l’Unification et l’Indépendance du pays, ce n’est pas pour revendiquer un titre. Car survivre est une question de chance et de destin, et n’implique aucun mérite personnel.2. Et pourtant, dans la défense d’une cause historique comme la nôtre, survivre vous charge d’une lourde et double responsabilité, pour ceux qui ont des principes intangibles, à la fois pour passer le bâton du relais à de dignes continuateurs ; et pour essayer de laisser la lutte dans les conditions les meilleures possibles et avec les meilleurs atouts possibles.
3. C’est pour cela que nous avons refusé jusqu’à présent de cautionner des pseudo-congrès de l’UPC organisés sur la base des affinités tribales, et des solidarités sectaires philosophiques ou par l’étalage de moyens financiers. Même lorsqu’on nous proposait ça et là une place dans un Bureau, ou le financement immédiat de « La Voix du Kamerun » dont le premier numéro de l’édition bilingue est déjà achevé.
4. Nous ne sommes donc pas ici uniquement pour apporter notre caution et confirmer l’authenticité d’une démarche que nous pourrions d’ailleurs dénoncer à tout moment si venaient à triompher les vieux démons du tribalisme et de la prostitution politique. Nous sommes à ce Congrès aussi et surtout pour agir comme le commandent les circonstances. Nous lui soumettons en effet trois projets de résolutions : un pour l’abolition de l’Alliance avec le parti au pouvoir, un pour solliciter une mission spéciale de réorganisation de l’UPC, et un pour demander le réaménagement du Secrétariat à l’Organisation de l’UPC. Nous avons formulé ces projets de résolutions de la manière suivante :
a)ABOLITION DE L’ALLIANCE DE L’UPC AVEC LE RDPC
Considérant le caractère contre nature de
l’alliance de l’UPC avec le RDPC,L’UPC étant le parti historique qui a
conquis de haute lutte la réunification et l’indépendance du pays et qui
continue de lutter contre le néocolonialisme, avec vocation de défendre
les intérêts des masses populaires pour l’élévation rapide de leur
standard de vie, et de promouvoir le progrès et le développement du pays
;
LE RDPC étant, sous une nouvelle appellation, le même parti UC, UNC,
placé au pouvoir par la force des armes impérialistes et les magouilles
diplomatiques entre la France, la Grande Bretagne et les USA aux Nations
Unies, et dont la gouvernance s’est caractérisée depuis plus de
soixante ans par le bradage des richesses et des intérêts du pays, la
gabegie et une corruption record dans le monde, le tout sur fond de
misère et de souffrance du peuple ;
Considérant le bilan négatif de cette alliance qui n’a rien rapporté de
positif à l’UPC et n’a servi que des intérêts individuels, et conduit au
discrédit ceux des upécistes qui l’ont adoptée, en les exposant de
surcroît aux pratiques malsaines et criminelles des sectes qui
colonisent le régime,
Considérant enfin que cette alliance a été hautement préjudiciable à
l’unité du parti qui est la condition incontournable de sa victoire,
Le Congrès de l’UPC réuni le 29 Septembre 2012 au Palais des Congrès à
Yaoundé dénonce et abolit l’alliance de l’UPC avec le RDPC.
b) MISSION SPECIALE DE REORGANISATION DE L’UPC
Considérant que le pays traverse une période
critique, caractérisée par la faillite d’un régime dictatorial vieux de
trente ans et noyé dans la corruption, d’une part, et par l’inefficacité
d’une opposition très infiltrée et incohérente, d’autre part ;
Considérant que cette situation appelle impérativement la remontée en
force de l’UPC avec une ligne politique juste excluant toute collusion
avec le pouvoir néocolonial moribond et toute surenchère gauchiste
stérile;
Considérant que les populations laborieuses des villes et des villages,
la jeunesse patriotique et les progressistes camerounais sérieux
attendent avec de grands espoirs la renaissance de leur parti
nationaliste et révolutionnaire ;
Le Congrès de l’UPC réuni le 29 Septembre 2012 au Palais des Congres à Yaoundé décide :
Primo : De confier la responsabilité de Secrétaire Général de l’UPC au camarade Vétéran de l’UPC et de l’ALNK , benjamin et tout dernier survivant des leaders de la lutte pour la Réunification et l’Indépendance du Cameroun, Ngouo Woungly-Massaga, alias Commandant Kissamba, pour remettre la grande UPC sur les rails et lui imprimer une puissance et un dynamisme nouveaux.
Secundo : De confirmer ce camarade comme Directeur de Publication de « La Voix du Kamerun », conformément au récépissé n° RDDJ/00035/J08/BASSC, du 13 Avril 1995, avec la latitude de faire appel à toutes les compétences du parti sans distinction de tendances.
Tertio : De fixer la date du prochain congrès de l’UPC pour les 10 ,11 et 12 Avril 2014:
D’abord pour pouvoir consacrer un mois de travail de terrain à chacune
des dix régions du pays, avec deux pauses d’un mois et six mois de
rodage de la réorganisation ;
Ensuite pour mieux faire face aux échéances électorales avec une démarche unitaire impliquant tous les upécistes,
Enfin, après la grande campagne de mobilisation, pour appeler tous les upécistes à un grand congrès de rassemblement définitif.
c) REAMENAGEMENT DU SECRETARIAT A L’ORGANISATION
Vu la nécessité impérieuse d’un puissant redressement de l’UPC dans le contexte politique actuel,
En application de l’Article 23 des Statuts de l’UPC qui stipule clairement que :
« Le Secrétariat a pour tâche essentielle d’assurer à tous les moments
la continuité de l’action de l’UPC sur tout le Territoire »,
Considérant par ailleurs que continuer à faire fonctionner le Parti dans
moins de dix Départements sur cinquante neuf, ne correspond pas à cette
disposition statutaire, comporte des risques manifestes de réduire le
parti à une base tribale, et, bien plus grave encore, annule toute
prétention de l’UPC à la conquête démocratique du pouvoir,
Le CONGRES de l’UPC réuni le 29 Septembre 2012 au Palais des Congrès à Yaoundé décide de nommer trois Secrétaires à l’Organisation de l’UPC, dont le travail sera orienté, impulsé et coordonné par le Secrétaire Général, à savoir :
Un Premier Secrétaire à l’Organisation, chargé des cinq régions du Grand Sud : Ouest, Littoral, Centre, Sud et Est,
Un Deuxième Secrétaire à l’Organisation, chargé des trois régions du Grand Nord : Adamaoua, Nord et Extrême-Nord, et
Un Troisième Secrétaire à l’Organisation chargé des deux régions anglophones de l’Ouest : Nord-Ouest et Sud-Ouest.
5. la pensée upéciste en matière de réunification
du pays a toujours été en faveur du fédéralisme. La récente prise de
position du groupe du « Premier Secrétaire Contrôleur général » dans une
polémique qui l’opposait aux membres du SDF à Bafoussam, n’a fait que
reproduire les thèses du RDPC et non pas celles de l’UPC, ce qui ne
saurait surprendre.
1° Faire largement connaître cette position fédéraliste de l’UPC au pays,
2° Nommer un Secrétaire National à l’organisation de l’UPC en charge des deux
régions anglophones du pays,
3° Et sortir l’Organe Central de l’UPC « La Voix du Kamerun » en nouvelle édition
bilingue ; telles sont les trois mesures qui doivent être engagées
immédiatement en toute hypothèse à cet égard.
EN CONCLUSION
6. Vous connaissez comment se pose le problème de la légalité : le Pr Hogbe Nlend l’a précisé dans un mail récent : « Il est actuellement clair pour tous qu’aucune des « Directions de l’UPC » que vous représentez ne remplit les conditions suffisantes pour obtenir l’adhésion enthousiaste de la grande majorité des militants et des sympathisants de l’UPC et la reconnaissance administrative exclusive de l’administration ».
Ne vous laissez donc pas abuser par ceux qui vous
invitent à sauver notre légalité en jouant aux meilleurs griots du RDPC
et en relançant une politique de l’UPC/RDPC qui a échoué et qui
échouerait inéluctablement. Même aux yeux de l’Administration, notre
légalité passe d’abord et avant tout par l’adhésion enthousiaste de la
grande majorité des militants et des sympathisants de l’UPC ! Est-ce
avec l’alliance largement impopulaire que l’on va obtenir cette adhésion
enthousiaste ?
7. Ce congrès est devant un choix simple et clair : ou les upécistes en
sortent avec une UPC qui redonne de l’espoir aux Camerounais, et qui
fera trembler le parti au pouvoir en déconfiture, ou ils en sortent avec
une UPC de bricoleurs tremblant et rampant devant le parti au pouvoir,
ne comptant que sur les recettes éculées du tribalisme et de l’argent de
la corruption des militants et des populations, comme cela se fait au
RDPC.
Dans le premier cas, votre tendance peut compter
sur Kissamba, dans le second cas, celui où votre tendance choisirait de
faire le jeu du SDF et de se mettre au service d’un RDPC en
décomposition, notre réaction sera sans complaisance.
NOUS AVONS CONFIANCE AUX UPECISTES : VIVE L’UPC UNIE ! VIVE LE CAMEROUN !