Adamaoua: L’Opposition retrouve son bastion
Yaoundé, 18 avril 2013
© Bouba Naimou | Le Soir
Connue sous le nom de Château d'Eau du Cameroun, cette région s'avère aussi comme "un château d'eau de l'opposition", plusieurs partis politiques y prennent leur source.
Dans les années 90 c'était l'UNDP qui dictait sa loi. En 10 ans de règne sans partage, le parti de Bello Bouba Maïgari a contrôlé la totalité de ses dix députés et l'ensemble des mairies. L'alternance s'y est faite sous le label du RDPC, qui les a intégralement reprises sous la direction des chefs de file, Ali Bachir, Bobbo Hamatoukour Demtalé et Yaya Dji Dji. Dix ans passés, le SDF venu du Nord-Ouest commence à s'installer avec le Sénat. Avec cette façon de faire, l'Adamaoua a eu l'exclusivité d'être une région politiquement instable à cause du tribalisme, du clanisme, de l'égoïsme,... les maux qui sont inhérents seulement aux autochtones.
L'Université de Ngaoundéré et le chemin de fer ont réussi à faire de l'Adamaoua une région cosmopolite et ceci sera davantage accentué par le bitumage de l'axe Garoua-Boulai /Ngaoundéré, et la réhabilitation du tronçon Ngaoundéré-Kousseri. La ville de Ngaoundéré même est annoncée comme la capitale de la CEMAC, avec le prolongement de ce chemin de fer vers Ndjamena et la frontière avec le Soudan. Ce grand projet qui tient les Chefs de l'Etat camerounais et tchadien à cœur.
Pour cela, les élites de cette région devraient être plutôt visionnaires pour éviter qu'elle ne sombre dans le chaos politique. Cinquante années après l'indépendance, l'Adamaoua devrait jouer le jeu de l'intégration sous régionale au lieu d'attiser le climat de haine entre ses fils. La mondialisation faisant chemin et la décentralisation en marche, le train risque de partir sans eux mais avec les autres. Seule l'efficacité va compter et aussi le professionnalisme. En plus de l'Université, il y a aussi des grandes écoles (UIT, Ecole de mine, tourisme...). Les enfants de l'Adamaoua y sont presque quasi inexistants. Le grand projet d'exploitation de la bauxite de Minim Martap n'est pas à l'ordre du jour des élites. Dans quelles conditions les régionales vont se tenir après les sénatoriales?
© Bouba Naimou | Le Soir
Connue sous le nom de Château d'Eau du Cameroun, cette région s'avère aussi comme "un château d'eau de l'opposition", plusieurs partis politiques y prennent leur source.
Dans les années 90 c'était l'UNDP qui dictait sa loi. En 10 ans de règne sans partage, le parti de Bello Bouba Maïgari a contrôlé la totalité de ses dix députés et l'ensemble des mairies. L'alternance s'y est faite sous le label du RDPC, qui les a intégralement reprises sous la direction des chefs de file, Ali Bachir, Bobbo Hamatoukour Demtalé et Yaya Dji Dji. Dix ans passés, le SDF venu du Nord-Ouest commence à s'installer avec le Sénat. Avec cette façon de faire, l'Adamaoua a eu l'exclusivité d'être une région politiquement instable à cause du tribalisme, du clanisme, de l'égoïsme,... les maux qui sont inhérents seulement aux autochtones.
L'Université de Ngaoundéré et le chemin de fer ont réussi à faire de l'Adamaoua une région cosmopolite et ceci sera davantage accentué par le bitumage de l'axe Garoua-Boulai /Ngaoundéré, et la réhabilitation du tronçon Ngaoundéré-Kousseri. La ville de Ngaoundéré même est annoncée comme la capitale de la CEMAC, avec le prolongement de ce chemin de fer vers Ndjamena et la frontière avec le Soudan. Ce grand projet qui tient les Chefs de l'Etat camerounais et tchadien à cœur.
Pour cela, les élites de cette région devraient être plutôt visionnaires pour éviter qu'elle ne sombre dans le chaos politique. Cinquante années après l'indépendance, l'Adamaoua devrait jouer le jeu de l'intégration sous régionale au lieu d'attiser le climat de haine entre ses fils. La mondialisation faisant chemin et la décentralisation en marche, le train risque de partir sans eux mais avec les autres. Seule l'efficacité va compter et aussi le professionnalisme. En plus de l'Université, il y a aussi des grandes écoles (UIT, Ecole de mine, tourisme...). Les enfants de l'Adamaoua y sont presque quasi inexistants. Le grand projet d'exploitation de la bauxite de Minim Martap n'est pas à l'ordre du jour des élites. Dans quelles conditions les régionales vont se tenir après les sénatoriales?