Plusieurs centaines de passagers de cette compagnie de transport aérien en partance pour Paris ont vu leur voyage se transformer en deux jours de cauchemar.
En se déplaçant pour l’aéroport international de Douala, les passagers du vol Af 0953 du vendredi 22 février 2013 de la compagnie Air France à destination de Paris Charles de Gaule, s’attendaient le moins au mauvais scénario qui leur a été produit par les responsables de la représentation de cette compagnie à Douala. Selon des sources crédibles, plus de 200 personnes ont été contraints de passer des nuits supplémentaires sur le sol camerounais dans de piteuses conditions du fait d’une décision de la compagnie qui devait les transporter. En effet, vendredi dernier ces passagers qui avaient déjà pris place dans le hall d’embarquement ont été notifiés que leur voyage a été annulé.
Le prétexte avancé était que l’appareil volant qui devait les conduire a été victime d’une panne. Pourtant, les prémisses d’une histoire louche s’étaient déjà signalées. L’un des passagers qui l’a vécu raconte que le vol était supposé partir à 23h30. Une heure avant tout le monde était présent au hall d’embarquement lorsqu’un Européen est venu dans un premier temps annoncer que le vol allait connaitre un retard de trente minutes. Cette annonce a rendu furieux les passagers qui ignoraient encore que c’étaient là le début de deux jours de calvaires. Ils vont commencer à se réaliser lorsqu’on leur annoncera autour de 2h que leur voyage est repoussé au samedi 23 février 2013.
Lorsque l’heure fixée arrive samedi et, les passagers du vol manqué sont à nouveau présents à l’aéroport. Mais une fois encore, l’information de l’annulation du voyage est donnée sans explication par un agent de la compagnie Air France au Cameroun. La colère de ces passagers s’est davantage amplifiée lorsque ceux-ci ont tenté sans succès de joindre les responsables de cette compagnie pour comprendre les raisons réelles de leur rétention au Cameroun. Pour ceux-ci, il y aurait d’autres raisons. Puisqu’après leur vol annulé, la compagnie a effectué d’autres, sans juger utile de les privilégier, eux qui sont là depuis une journée. En plus, d’autres compagnies effectuant la même destination ont ralliées Paris avec des places vides pendant qu’ils divaguaient à l’aéroport. Pire encore, d’après des passagers qui connaissent le fonctionnement de la compagnie Air France, l’avion d’astreinte qui est immobilisé à Paris aurait pu être déplacé pour pallier au désagrément. Ce qui les pousse donc à déduire qu’il s’agit d’un mépris caractérisé.
Mauvaise prise en charge
Durant leur séjour forcé au Cameroun, les passagers de cette compagnie
française se sont plaints de n’avoir pas bénéficié des privilèges prévus
par les textes en matière d’aviation lorsque survient de telles
incidents. Au niveau logement, c’est dans les hôtels de secondes zones
sans distinction de classe que certains ont été logés par la compagnie,
après avoir été transportés de l’aéroport de Douala dans des taxis non
enregistrés. Toute chose qui les laissait en insécurité. Pour la
restauration, ce n’est que samedi avons-nous appris que leur premier
sandwich a été servi. Lorsqu’un désagrément pareil survient en France,
chaque passager reçoit une somme de 300 euros, soit environ 195 000
Fcfa. Mais ces derniers n’ont reçu aucun centime avant leur départ de
Douala dimanche dernier.
Approché de la direction de la compagnie Air France à Douala situé au quartier administratif Bonanjo, pour comprendre les causes de cet incident aux innombrables conséquences pour plus de 200 passagers, les responsables de cette agence n’ont voulu donner aucune explication. Au service du secrétariat où nous avons été reçu, la dame qui occupe le bureau a été ferme « nous n’avons aucune information à vous donner » car poursuit elle, « personne n’a reçu mandat pour communiquer à la presse au Cameroun » avant de conclure, « le service presse de Air France est à Paris. Si vous voulez, rapprochez vous de ce service, et vous aurez toutes les informations ».