Le
chef de l’État, accompagné de son épouse et malgré des vacances
programmées de longue date, multiplie les contacts avec les milieux
d’affaires. Et est même attendu au Vatican, cette semaine.
Démarche élégante, visage pétillant de vitalité, regard complice pour la
foultitude des investisseurs qui le sollicitent, Paul Biya apparaît
dans toute sa forme et dans tout son charme. Debout sur ses deux pieds,
le président engage des conversations avec ses privilégiés
interlocuteurs, chacun à son tour, sous le ciel helvétique. L'illustre
époux de Chantal Vigouroux restera, append-on, dans la même posture,
tout le temps que durera son séjour européen.
Ce n'est donc plus un secret, Paul Biya est imparable quand il s'agit de prendre à contre-pied les rumeurs et les personnes qui les fabriquent. Ceux qui se découvrent de sordides vocations de spécialistes de l’absence présidentielle sont prévenus : jamais ils ne feront carrière sur le dos du successeur d’Ahmadou Ahidjo. Dans le même registre, ceux qui font l'amalgame entre absence et démission devront comprendre que, c'est depuis le ciel, que Dieu a créé la terre et le monde. Pas besoin d'être au Cameroun, 24h sur 24, pour travailler ! Le président de la République est, et reste, un ouvrier au service de son pays. Son lieu de travail relève de l'accessoire.
Seuls les résultats comptent et intéressent véritablement le citoyen
lambda. Activement présent au grand rendez-vous du monde ces derniers
temps, le numéro 1 Camerounais porte, sur ses solides épaules de
dirigeant expérimenté, les aspirations du Cameroun, voire de l'Afrique.
Des journalistes occidentaux ont qualifié le récent sommet Ue-Afrique de
bénéfique pour le continent et les interventions de Paul Biya de
''hautement décisives''. Après les travaux, le président n'a pas plié
pour autant de bagages. Il s'est lancé illico presto dans une campagne
silencieuse, mais apparemment efficace, de récolte des fruits de son
brillant plaidoyer de Bruxelles.
En Suisse, par ailleurs, le président s’est, comme souvent, soumis à un check-up médical qui, selon des sources introduites, s’est déroulé sans anicroche, avec au final, des résultats des plus satisfaisants. En même temps, le rythme de travail de l’homme qui, même pendant les vacances, continue d’assumer sa haute charge à la tête de l’Etat camerounais. Comme on peut alors le constater, sous le ciel helvétique, Paul Biya ne se bonze pas, il travaille.
En perspective, le président de la République est attendu vendredi prochain à Rome, en Italie, où il est invité par le pape François, à prendre part au Vatican, à la cérémonie de canonisation des Papes Jean XXIII et Jean Paul II, dimanche 27 avril. Déjà, dès ce mardi ou mercredi, c’est le ministre, directeur du cabinet civil, Martin Belinga Eboutou qui, selon nos sources, se rend en mission avancée au Saint-Siège, afin de préparer la venue du couple présidentiel.
On pourrait néanmoins regretter que ses services compétents, particulièrement, n’aient jamais songé à communiquer en temps réel sur les activités du président de la République qui, ici comme ailleurs, est pleinement habité de la fonction et œuvre pour que les «grandes réalisations» et «l’émergence à l’horizon 2035» ne soient pas de vains slogans.