Abdelaziz Bouteflika incapable de gouverner : démission ou destitution ou coup d'Etat ?
L'annonce de l'hospitalisation, le 27 avril à Paris, du
président Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, fait l'objet de spéculations en
Algérie et dans les chancelleries. S'agit-il d'une nouvelle ruse,
concoctée avec son entourage pour revenir en force et organiser une
présidentielle anticipée ? L'accident cérébral dont-il a été victime,
est-il vraiment « sans gravité » ?
Malade,
Bouteflika l'est vraiment, et... gravement. Déjà hospitalisé au Val de
Grâce en 2005, il s'en était sorti – selon ses dires – « de façon miraculeuse ».
Une dépêche de l'ambassade des Etats-Unis à Alger – datée du 3 janvier
2007 et dévoilée par WikiLeaks - révélait que le président algérien
souffrait d'un cancer de l'estomac (en rémission).
Pour le bien
de son pays, Bouteflika n'aurait jamais dû se représenter en 2009.
Craignant d'être destitué un jour pour incapacité à gouverner – comme le
prévoit l'article 88 de la Constitution algérienne – il veut créer un
poste de vice-Président de la République et y faire élire un homme de
paille. Son clan ne tient pas à ce que, dans ce cas, le président du
Sénat assure l'intérim et organise des élections. Trop risqué.
Une
chose est certaine: la France sait ce qu'il en est vraiment, et
cautionne ce qui se trame. Les Etats-Unis aussi. Selon le quotidien
londonien Al-Qods al-Arabi, généralement bien informé, 800 Marines et 8
avions militaires vont être envoyés sur la base américaine de Moron, en
Espagne, en prévision d'un soulèvement populaire en Algérie, pour
évacuer le personnel diplomatique et les ressortissants américains qui
s'y trouvent.
A Alger, le ministère des Affaire étrangères a qualifié l'article de « tissu d'inepties malveillantes » et « la référence fielleuse faite à la situation politique et à la stabilité en Algérie » de « totalement infondée et absurde ». A by Text-Enhance">voir...
Gilles Munier