A propos des restes D'Ahmadou Ahidjo... Un panthéon pour les martyrs camerounais d'abord !
Yaoundé, 07 Décembre 2012
© Alain Njipou | Le Messager
Le débat sur la question du rapatriement de la dépouille du prédécesseur de Paul Biya à la magistrature suprême s'est rouvert à la faveur du passage de Maurice Kamto dans l'émission l'Arène de Canal 2 International. Dés lors, la Comicodi fait entendre sa voix à travers des préalables qu'elle pose.
On croyait le débat clos autour de la question du rapatriement de la dépouille du premier président de la République du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, mort le 30 novembre 1989 et enterré à Dakar au Sénégal. Que non ! Le passage de Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), par ailleurs professeur titulaire des Universités et avocat, dimanche 2 décembre 2012, dans l'émission à succès l'Arène, diffusée sur les ondes de la chaîne a capitaux privés, Canal 2 international, a remis au goût du jour, une problématique qui continue de faire des vagues. En effet, au cours de cette sortie médiatique du sémillant ex-ministre délégué auprès du ministre de la Justice , garde des sceaux, démissionnaire du gouvernement de Philémon Yang, Maurice Kamto, président du Mrc, a fait savoir que le rapatriement des restes de feu Ahmadou Ahidjo, au regard de son statut d'ancien chef de l'Etat du Cameroun, ne relevait pas uniquement du simple desiderata de la famille de l'illustre disparu, mais bien plus, il appartenait à l'Etat du Cameroun d'organiser ces rapatriements et des obsèques à la dimension du rôle qu'a joué Ahidjo dans la construction nationale.
Une posture aux antipodes de la position du président actuel de la République du Cameroun qui avait savoir, au cours d’un entretien sur France 24, mené par Ulysse Gosset en 2007, que le retour de la dépouille de son illustre prédécesseur est une affaire familiale. Quelques jours après les déclarations du président Kamto sur la question, la commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) est montée au créneau pour faire entendre un autre son de cloche. Par le truchement de son président, Dr Shanda Tonme, signataire d'une déclaration dont la rédaction du Messager a eu copie, la Comicodi pose des préalables. La question du rapatriement de la dépouille de l'ancien président, est intimement liée, voire inséparable de la question de l'organisation officielle du deuil et des funérailles nationales des martyrs inoubliables de la lutte de l'indépendance, le rapatriement de la dépouille de ceux qui sont morts et enterrés d l'étranger à l'instar de Félix Roland Moumié. On devrait au préalable, décider de la construction du panthéon pour ces braves fils et filles du pays, avant de poser le problème certes compréhensible, de la dépouille du président Ahidjo.
Transition politique
Pense-ton a la Comicodi qui ne va pas sans rappeler quelques casseroles du défunt président. Le président Ahmadou Ahidjo, en dépit du mérite de ses efforts pour la construction d'un Etat moderne, demeure le responsable non seulement de l'assassinat des premiers martyrs de la lutte pour l'indépendance, de l'oppression féroce contre les populations dans les villes et les campagnes, mais également de la situation actuelle du pays, car c'est bien lui qui organisa sa succession en dehors de toute légitimité démocratique, et c'est bien lui qui en détermina l'orientation humaine et le personnel d'accompagnement. S'il avait tant aimé son pays et voulu tant bâtir un vrai Etat moderne et une nation prospère, il aurait fait autrement. Soutient Dr Shande Tonme qui estime que le procès de la transition politique au Cameroun est une autre paire de manches que l'histoire et les Hommes qui l'ont écrite, n'a pas pu gommer.
© Alain Njipou | Le Messager
Le débat sur la question du rapatriement de la dépouille du prédécesseur de Paul Biya à la magistrature suprême s'est rouvert à la faveur du passage de Maurice Kamto dans l'émission l'Arène de Canal 2 International. Dés lors, la Comicodi fait entendre sa voix à travers des préalables qu'elle pose.
On croyait le débat clos autour de la question du rapatriement de la dépouille du premier président de la République du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, mort le 30 novembre 1989 et enterré à Dakar au Sénégal. Que non ! Le passage de Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), par ailleurs professeur titulaire des Universités et avocat, dimanche 2 décembre 2012, dans l'émission à succès l'Arène, diffusée sur les ondes de la chaîne a capitaux privés, Canal 2 international, a remis au goût du jour, une problématique qui continue de faire des vagues. En effet, au cours de cette sortie médiatique du sémillant ex-ministre délégué auprès du ministre de la Justice , garde des sceaux, démissionnaire du gouvernement de Philémon Yang, Maurice Kamto, président du Mrc, a fait savoir que le rapatriement des restes de feu Ahmadou Ahidjo, au regard de son statut d'ancien chef de l'Etat du Cameroun, ne relevait pas uniquement du simple desiderata de la famille de l'illustre disparu, mais bien plus, il appartenait à l'Etat du Cameroun d'organiser ces rapatriements et des obsèques à la dimension du rôle qu'a joué Ahidjo dans la construction nationale.
Une posture aux antipodes de la position du président actuel de la République du Cameroun qui avait savoir, au cours d’un entretien sur France 24, mené par Ulysse Gosset en 2007, que le retour de la dépouille de son illustre prédécesseur est une affaire familiale. Quelques jours après les déclarations du président Kamto sur la question, la commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) est montée au créneau pour faire entendre un autre son de cloche. Par le truchement de son président, Dr Shanda Tonme, signataire d'une déclaration dont la rédaction du Messager a eu copie, la Comicodi pose des préalables. La question du rapatriement de la dépouille de l'ancien président, est intimement liée, voire inséparable de la question de l'organisation officielle du deuil et des funérailles nationales des martyrs inoubliables de la lutte de l'indépendance, le rapatriement de la dépouille de ceux qui sont morts et enterrés d l'étranger à l'instar de Félix Roland Moumié. On devrait au préalable, décider de la construction du panthéon pour ces braves fils et filles du pays, avant de poser le problème certes compréhensible, de la dépouille du président Ahidjo.
Transition politique
Pense-ton a la Comicodi qui ne va pas sans rappeler quelques casseroles du défunt président. Le président Ahmadou Ahidjo, en dépit du mérite de ses efforts pour la construction d'un Etat moderne, demeure le responsable non seulement de l'assassinat des premiers martyrs de la lutte pour l'indépendance, de l'oppression féroce contre les populations dans les villes et les campagnes, mais également de la situation actuelle du pays, car c'est bien lui qui organisa sa succession en dehors de toute légitimité démocratique, et c'est bien lui qui en détermina l'orientation humaine et le personnel d'accompagnement. S'il avait tant aimé son pays et voulu tant bâtir un vrai Etat moderne et une nation prospère, il aurait fait autrement. Soutient Dr Shande Tonme qui estime que le procès de la transition politique au Cameroun est une autre paire de manches que l'histoire et les Hommes qui l'ont écrite, n'a pas pu gommer.