8e Congrès du SDF: Foire d'empoigne à Bamenda
YAOUNDÉ - 15 Octobre 2012
© J. F. C | L'Actu
Durant quatre jours, le parti n'a pas réussi à dissiper ses malaises.
C'est sous le thème évocateur d'«engagement et détermination» que la grande messe de Bamenda s'est déployée. Cependant, elle n'a pour autant pas pu dissiper les inquiétudes quant à sa capacité de mobilisation.
Le renouvellement des organes du Nec a plutôt suscité des inquiétudes. L'honorable Evariste Fopousssi, candidat à la première vice présidence contre le bouillant Joshua Oshi, a regagné son Bandjoun natal avant même le début du dépouillement du scrutin arguant d'une «mascarade, forfaiture, et confiscation du pouvoir par la minorité anglophone». Déterminé, il s'apprêtait à conduire la liste des législatives du parti dans le Koung-Khi lors du prochain scrutin couplé. Avant lui, le président régional du SDF de l'Extrême-Nord, Paul Haman, a pollué les débats pendants des heures, parce que sa place était contestée par un autre membre du parti qui lui aussi, a fait venir une quarantaine de militants acquis à sa cause.
Réquisitoires
Ouvrant le bal des invectives contre le régime en place, le président de la Dynamique pour la Renaissance, Albert Dzongang, invité au congrès, a centré son propos sur «l'enjeu de l'unité de l'opposition». «Le RDPC est un parti qui compte uniquement sur la tricherie et la militarisation du pays pour conserver le pouvoir, contre la volonté de la grande majorité de nos concitoyens», a-t-il déroulé en présence du représentant de Paul Biya, soutenant que la biométrie est au service de la transparence si elle est bien conduite.
Selon certains militants, le leadership du SDF est en perte de légitimité. Son président national, Fru Ndi, est accusé de manœuvrer pour rester à son poste. «Autant il accuse Paul Biya d'avoir passé 30 ans au pouvoir, autant lui aussi règne sans partage depuis au moins 20 ans. Cela devient difficile à supporter et je pense que c'est aussi à l'origine de nombreuses défections au sein du parti et du refus d'adhésion de beaucoup d'autres», explique un cadre de cette formation politique.
Une faiblesse que le Chairman a reconnue dans son discours d'ouverture du 8e congrès ordinaire de son parti. «Aujourd'hui, nous sommes, ici pour explorer de nouvelles pistes pour servir. Car, nous sommes venus pour servir et non pour être servis. Nous avons aussi connu de vilains moments. Et le 8.2 a sévi sans état d'âme. (...) Nous avons des vestiges de ces rabat-joie qui continuent à demander: «qui est Fru Ndi»? Les vestiges de ceux là qui se demandent si nous sommes encore dans «ce machin» en parlant du SDF. Si! Nous sommes encore dans le SDF. Nous sommes encore dans ce «machin» qui nous a apporté l'honneur et la dignité, malgré les multiples embûches qui jonchaient la route.
Et de se réjouir de son parcours. «Nous avons marché pour exiger les urnes transparentes: Les urnes octroyées n'ont pas assuré la transparence. Nous avons défilé avec des ordinateurs pour exiger l'informatisation du processus électoral: nous avons plutôt eu droit à l'informatisation de la fraude électorale. Nous avons exigé la biométrie et celle qu'ils nous ont servie était frelatée; Nous avons exigé une Commission électorale indépendante: en lieu et place, nous avons eu droit à l'installation d'une section du RDPC avec des démembrements régionaux».
© J. F. C | L'Actu
Durant quatre jours, le parti n'a pas réussi à dissiper ses malaises.
C'est sous le thème évocateur d'«engagement et détermination» que la grande messe de Bamenda s'est déployée. Cependant, elle n'a pour autant pas pu dissiper les inquiétudes quant à sa capacité de mobilisation.
Le renouvellement des organes du Nec a plutôt suscité des inquiétudes. L'honorable Evariste Fopousssi, candidat à la première vice présidence contre le bouillant Joshua Oshi, a regagné son Bandjoun natal avant même le début du dépouillement du scrutin arguant d'une «mascarade, forfaiture, et confiscation du pouvoir par la minorité anglophone». Déterminé, il s'apprêtait à conduire la liste des législatives du parti dans le Koung-Khi lors du prochain scrutin couplé. Avant lui, le président régional du SDF de l'Extrême-Nord, Paul Haman, a pollué les débats pendants des heures, parce que sa place était contestée par un autre membre du parti qui lui aussi, a fait venir une quarantaine de militants acquis à sa cause.
Réquisitoires
Ouvrant le bal des invectives contre le régime en place, le président de la Dynamique pour la Renaissance, Albert Dzongang, invité au congrès, a centré son propos sur «l'enjeu de l'unité de l'opposition». «Le RDPC est un parti qui compte uniquement sur la tricherie et la militarisation du pays pour conserver le pouvoir, contre la volonté de la grande majorité de nos concitoyens», a-t-il déroulé en présence du représentant de Paul Biya, soutenant que la biométrie est au service de la transparence si elle est bien conduite.
Selon certains militants, le leadership du SDF est en perte de légitimité. Son président national, Fru Ndi, est accusé de manœuvrer pour rester à son poste. «Autant il accuse Paul Biya d'avoir passé 30 ans au pouvoir, autant lui aussi règne sans partage depuis au moins 20 ans. Cela devient difficile à supporter et je pense que c'est aussi à l'origine de nombreuses défections au sein du parti et du refus d'adhésion de beaucoup d'autres», explique un cadre de cette formation politique.
Une faiblesse que le Chairman a reconnue dans son discours d'ouverture du 8e congrès ordinaire de son parti. «Aujourd'hui, nous sommes, ici pour explorer de nouvelles pistes pour servir. Car, nous sommes venus pour servir et non pour être servis. Nous avons aussi connu de vilains moments. Et le 8.2 a sévi sans état d'âme. (...) Nous avons des vestiges de ces rabat-joie qui continuent à demander: «qui est Fru Ndi»? Les vestiges de ceux là qui se demandent si nous sommes encore dans «ce machin» en parlant du SDF. Si! Nous sommes encore dans le SDF. Nous sommes encore dans ce «machin» qui nous a apporté l'honneur et la dignité, malgré les multiples embûches qui jonchaient la route.
Et de se réjouir de son parcours. «Nous avons marché pour exiger les urnes transparentes: Les urnes octroyées n'ont pas assuré la transparence. Nous avons défilé avec des ordinateurs pour exiger l'informatisation du processus électoral: nous avons plutôt eu droit à l'informatisation de la fraude électorale. Nous avons exigé la biométrie et celle qu'ils nous ont servie était frelatée; Nous avons exigé une Commission électorale indépendante: en lieu et place, nous avons eu droit à l'installation d'une section du RDPC avec des démembrements régionaux».