4 novembre 1982- 4 novembre 2016: En 34 ans de pouvoir, Paul Barthélemy Biya est l’un des hommes politiques qui aura négativement marqué le cœur de nombreux camerounais
La longévité au pouvoir n’a jamais été une bonne leçon à apprendre à la jeune génération ou encore un legs à laisser à la postérité. A quand Paul Biya, arrivé fortuitement au pouvoir au Cameroun en 1982 payera le prix de son entêtement à résister au temps et à mourir au pouvoir.
A son arrivée au pouvoir, Paul Biya était porteur d’espoirs. Il avait succédé, dans un « coup d’Etat médical » à peine déguisé, à Ahmadou Ahidjo, le « père de la nation » à l’ancienne. Biya, ancien séminariste, avait des allures de « moderniste » et beaucoup d’intellectuels et cadres camerounais ont cru en lui.
Trente-quatre ans plus tard, le moderniste s’est transformé en ectoplasme, président qui préside à peine, réunissant rarement son Conseil des ministres, enchaînant les longs voyages de plaisir à l’étranger, et s’inscrivant dans une longue tradition de chefs d’Etat pour qui « l’Etat, c’est moi », avec des entourages transformés en prédateurs par la longévité aux affaires.
Depuis 34 ans, le Cameroun a reculé car, plongé dans une profonde léthargie, en total décalage avec son énorme potentiel économique. Plus de 40% de la population vit avec moins de 500 frs Cfa par jour.
Manipulateur.
Le régime de Biya a instrumentalisé les identités ethniques pour casser l’opposition dans les années 90. Il utilise aussi la justice et la force : en février 2008, la police et l’armée ont tiré à balles réelles sur des jeunes qui manifestaient contre son projet de révision constitutionnelle et la vie chère. Bilan : des centaines de morts, au moins 139 selon des ONG.
Aussi longtemps que la raison jaillira de l’esprit des être humains que nous sommes, nous condamnerons les conditions et les fins pour lesquelles Paul Biya refuse de tourner la veste depuis près de 34 ans. La leçon à tirer des 34 ans de la gouvernance de Paul Biya, c’est que l’Afrique comme les autres continents de la planète n’ont plus besoin de cette attitude.
Même si un Etat ne renferme qu’une famille, les lois de la Nature veulent qu’une seule et même personne ne gouverne pas ad vitam aeternam. Tous les citoyens qui tiennent des propos sensés sont censés devenir un jour président… Pourvu qu’ils en remplissent les conditions.
A l’opposé de la plupart des dirigeants que renferme l’Afrique, Biya aura eu à offrir tout à son peuple sauf la démocratie. Les grands projets de développement... il faut attendre 2035 quand il ne sera plus certainement en vie, les autoroutes, il faudra attendre 2035, l'électricité et l'eau potable sont devenus du luxe. L'insécurité au Cameroun est de taille...
Paul Biya apparaît depuis ces derniers mois rongé par la longévité au pouvoir. Au nom de la boulimie de la gouvernance étatique, ce dernier a mis entre parenthèse ses séjours au Cameroun pour des voyages récurrents en Suisse où il a fait depuis 34 ans du 6ième étage de l'Hôtel Intercontinental de Genève, la présidence de la république du Cameroun en territoire étrangers
En tout cas, la vérité biologique aura raison de lui.
Vivement, que cette génération de dirigeants similaire à Biya disparaisse sur le continent noir.
Le régime Biya sera sans aucun doute le dernier plus long régime présidentiel au Cameroun. Paul Barthélemy Biya est l’un des hommes politiques qui aura négativement marqué le cœur de nombreux camerounais
Parlant du Renouveau,
Nombre de Camerounais n’ont connu que Paul Biya, octogénaire, 34 ans à la tête du pays ce 4 novembre 2016,
A son arrivée au pouvoir, en 1982, ce pays d’Afrique centrale comptait parmi les plus riches du continent. Aujourd’hui, il ne ressemble plus à rien. A tel point que beaucoup de ses 20 millions de citoyens n’aspirent qu’à le quitter. “Il existe peu d’Etats africains comme le Cameroun, où les habitants ont une aussi mauvaise image de leur pays et d’eux-mêmes”.
En 34 ans, la rigueur et la moralisation ont foutu le camp