3e licence de téléphonie mobile : Biyiti Bi Essam accusé d'intelligence avec un cabinet de recrutement

Cameroun - 3e licence de téléphonie mobile : Biyiti Bi Essam accusé d'intelligence avec un cabinet de recrutementAttribution de la 3e licence de téléphonie mobile. Biyiti Bi Essam accusé d’intelligence avec un cabinet de recrutement

Reproché d’avoir octroyé un marché de gré à gré au cabinet Maas Telecom corp, le ministère des postes et télécommunications s’explique. L’attribution de la troisième licence de téléphonie mobile au centre de la polémique.

L’anecdote fait des vagues dans les cercles du pouvoir et les milieux d’affaires. Des sources introduites rapportent que, quelques temps avant son discours de fin d’année à la nation, le président de la République aurait rayé au stylo un passage félicitant l’attribution de la troisième licence d’exploitation de téléphonie mobile à l’opérateur vietnamien Viettel. Un fait dû à la polémique qui entoure cette attribution et qui met au devant de la scène le ministre des Postes et télécommunications (Minpostel), Jean Pierre Biyiti Bi Essam et  le cabinet de recrutement Maas Telecom-Avilyos.

L’attribution rendue publique le 10 décembre 2012 par le ministre des Postes et télécommunication ferait l’objet de quelque collusion. C’est une correspondance datée du 22 juin 2012 qui met le feu aux poudres. La correspondance signée du directeur de cabinet des services du Premier ministre appelle le Minpostel à transférer le dossier relatif au recrutement du consultant devant accompagner le gouvernement «dans le cadre du processus d’octroi d’une concession d’établissement et d’exploitation d’un réseau de communication électronique.»

En réponse, c’est une correspondance signée du Minpostel qui indique au ministre délégué à la présidence en charge des Marchés publics l’identité du cabinet bénéficiaire du marché. A cet effet, le Minpostel écrit : «J’ai l’honneur de vous informer que le cabinet Maas Telecom corp, bénéficiaire du marché n° 00000057/M/Sg/Dag/2011 du 26 juillet 2011.» Une attribution de gré à gré qui suscite la polémique chez certains soumissionnaires dudit marché.

La  correspondance signée le 10 août 2012 par le secrétaire général des services du Premier ministère, Louis Paul Motaze instruit au Minpostel d’apporter des clarifications au sujet du marché attribué au cabinet Maas Telecom corp. Une instruction que le secrétaire général des services du Pm attribue au premier ministre, Philémon Yang. En référence à une réunion tenue le 6 août 2012, Louis Paul Motaze indique à l’endroit du Minpostel, «j’ai l’honneur de vous confirmer que le chef du gouvernement vous demande de bien vouloir préciser l’origine des instructions contenues dans votre lettre sus-évoquées.» Un échange épistolaire qui ne freine pas l’attribution dudit marché au cabinet Maas Telecom corp, le 28 décembre 2010.

Joint au téléphone, une source proche du ministre des Postes et télécommunications indique que toutes les administrations concernées par l’attribution dudit marché étaient représentées dans la commission d’octroi de concession. Si notre source entend préciser que l’octroi d’une concession d’établissement et d’exploitation d’un réseau de communications électroniques «ne relève pas des marchés publics.

Comme l’indique la loi du 21 décembre  2010»,  elle entend aussi préciser que «c’est le Premier ministre qui a autorisé le marché de gré à gré entre le Minpostel et le cabinet Maas Telecom corp.» La même source affirme par ailleurs que «c’est sur la base des offres de chaque soumissionnaire que le comité a travaillé.» Idem du contrat à polémique entre la Camtel et le cabinet Maas Telecom? «Ce contrat ne nous engage pas.» se défend notre interlocuteur.

© Le Messager : Joseph OLINGA


17/01/2013
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