34 et 12 coups de poignard : Comment les soeurs Chatap ont été assassinées
Source : Camer.be 19 08 2016
La reconstitution des faits de l’assassinat de Blandine 61 ans et Lucie 67 ans par leur cousin Boris Demoko et ses complices a eu lieu hier au quartier Emombo.
Il aura fallu dix jours aux hommes du commissaire Aimé Raymond Evina, de la division régionale de la police judicaire du Centre, pour mettre fin à la cavale des présumés assassins de Blandine Chatat (61ans), qui a succombé à 34 coups de couteaux et Lucie Chatat (67ans), qui en a reçu 12 coups mortels dont deux post mortem.
Les deux dames ont été sauvagement assassinées dans la nuit du 30 au 31 juillet 2016 à leur domicile au quartier Emombo. Les bourreaux, lors de la reconstitution des faits hier au quartier Emombo, ont expliqué à la police comment ils ont procédé. Un acte crapuleux qui se déroule devant le père géniteur des deux victimes, Sieur Emile Chatap, octogénaire malvoyant.
L’acte a été perpétré par le cousin des deux dames, Boris Demoko (29 ans), chef de gang, sorti de prison il y a trois semaines. Ses complices sont Henri Richard Tsoungui (28 ans), repris de justice et Gabriel Nvoukeng alias « Wanted » (33 ans), propriétaire d’un débit de boissons baptisé « ça sort comme ça sort » situé à Nkolmesseng où le partage de l’argent a eu lieu. Il ressort des premiers éléments de l’enquête, que les présumés assassins sont arrivés sur les lieux vers 20h30.
S’en suivra une dispute entre le nommé Boris Demoko et sa cousine Blandine Chatap. C’est sur ces entrefaites qu’elle sera physiquement agressée et tuée par une arme blanche. Lucie Chatap venue s’enquérir des raisons de la dispute entre les deux au niveau du salon, connaitra le même sort.
Tuer pour voler
Ils reviendront néanmoins aux environs de 2 h du matin en compagnie du complice Gabriel Nvoukeng, qui maitrise bien les mécaniques pour tenter de déplacer une fois de plus le véhicule. Malheureusement, le système de sécurité fonctionne bien et ils vont abandonner. Avant de quitter les lieux, Boris va infliger deux autres coups de poignards, question de s’assurer que les dames sont mortes.
La traque organisée par les fins limiers de la Division Régionale de la Police judiciaire du Centre, sous la supervision de leur chef, va conduire à leur arrestation dans la nuit du 10 au 11 juillet 2016 à Nkolmesseng, tout comme les effets emportés. L’enquête a également permis l’arrestation de Moïse Demeko et Romeo Mbassa, complices des principaux auteurs. Tous ces malfrats seront traduits devant les tribunaux.