2e affaire Abah Abah: Que de passions! Comment peut-on faire croire qu'un prisonnier soit enlevé à son domicile?
YAOUNDÉ - 23 Mai 2012
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Ce que tous les Camerounais doivent comprendre c'est que les lois qui punissent et la rigueur carcérale ne sont pas conçues pour les seules pauvres. Quand on se retrouve dans une prison pour certains délits, on devient un homme ordinaire même quand on a des valises d'argent. La tentative d'évasion de Polycarpe Abah Abah qui est un fait flagrant par le fait qu'il s'est retrouvé à son domicile au lieu du cabinet médical où il avait un rendez-vous ne devrait pas susciter des procès en sorcellerie contre certaines personnalités innocentes. Un prisonnier, fût-il Abah Abah, n'a pas ce droit et ce ne sont pas les gardiens de prison qui ne sont que ce qu'ils représentent et ne délivrent pas des autorisations aux détenus pour aller récupérer le repas à leur domicile qui doivent s'arroger des prérogatives d'un procureur de la République ou du commissaire du gouvernement. On peut comprendre que par affinités tribales ou autres raisons pécuniaires, certains se perdent dans des procès infâmes contre la DGRE, contre le MINDEF qui n'est ni régisseur, ni gardien de prison et encore moins le procureur de la République. L'art des Camerounais de déformer des faits et des paroles, quand ils veulent défendre leurs intérêts, ne surprend plus personne. Abah Abah avec son statut de détenu n'a-t-il pas été retrouvé à son domicile? En avait-il l'autorisation des autorités compétentes? Ce sont là les questions qui méritent des réponses de la part de ceux qui, au lieu de regarder la réalité en face, se livrent à la diversion et à la définition boiteuse des missions des services de renseignements.
L'Amalgame
Les dernières arrestations dans le cadre de l'opération épervier démontrent que personne au Cameroun n'est actuellement à l'abri. Ceux qui, au lieu de gérer les caisses publiques ont préféré les piller, devraient cesser de se refugier derrière des prétextes d'acharnement politique. L'on devrait aussi accepter qu'un milliardaire en détention pour crimes économiques qui se retrouve clandestinement à son domicile soit traité comme un autre malfrat qui se retrouverait dans cette position, si on veut réellement le changement des pratiques et des mentalités au Cameroun.
Accuser Mebe Ngo'o pour un acte commis par Abah Abah ou reprocher au commissaire principal Elong d'avoir fait son travail relèvent d'un amalgame et d'une malhonnêteté. Si Abah Abah serait tranquillement revenu à la prison centrale sans une escapade suspecte à son domicile après un rendez-vous manqué avec son docteur, personne ne parlerait de lui en ce moment. Mais comme certains croient au pouvoir de l'argent et des lobbies maffieux, Abah Abah qui croit qu'il peut tout avoir, même en prison, ne pouvait que se permettre une autre erreur. Si tous les prisonniers pouvaient se permettre le luxe de se retrouver à leur domicile quand ils veulent on ferait mieux de détruire toutes les prisons.
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Ce
que tous les Camerounais doivent comprendre c'est que les lois qui
punissent et la rigueur carcérale ne sont pas conçues pour les seules
pauvres.
Ce que tous les Camerounais doivent comprendre c'est que les lois qui punissent et la rigueur carcérale ne sont pas conçues pour les seules pauvres. Quand on se retrouve dans une prison pour certains délits, on devient un homme ordinaire même quand on a des valises d'argent. La tentative d'évasion de Polycarpe Abah Abah qui est un fait flagrant par le fait qu'il s'est retrouvé à son domicile au lieu du cabinet médical où il avait un rendez-vous ne devrait pas susciter des procès en sorcellerie contre certaines personnalités innocentes. Un prisonnier, fût-il Abah Abah, n'a pas ce droit et ce ne sont pas les gardiens de prison qui ne sont que ce qu'ils représentent et ne délivrent pas des autorisations aux détenus pour aller récupérer le repas à leur domicile qui doivent s'arroger des prérogatives d'un procureur de la République ou du commissaire du gouvernement. On peut comprendre que par affinités tribales ou autres raisons pécuniaires, certains se perdent dans des procès infâmes contre la DGRE, contre le MINDEF qui n'est ni régisseur, ni gardien de prison et encore moins le procureur de la République. L'art des Camerounais de déformer des faits et des paroles, quand ils veulent défendre leurs intérêts, ne surprend plus personne. Abah Abah avec son statut de détenu n'a-t-il pas été retrouvé à son domicile? En avait-il l'autorisation des autorités compétentes? Ce sont là les questions qui méritent des réponses de la part de ceux qui, au lieu de regarder la réalité en face, se livrent à la diversion et à la définition boiteuse des missions des services de renseignements.
L'Amalgame
Les dernières arrestations dans le cadre de l'opération épervier démontrent que personne au Cameroun n'est actuellement à l'abri. Ceux qui, au lieu de gérer les caisses publiques ont préféré les piller, devraient cesser de se refugier derrière des prétextes d'acharnement politique. L'on devrait aussi accepter qu'un milliardaire en détention pour crimes économiques qui se retrouve clandestinement à son domicile soit traité comme un autre malfrat qui se retrouverait dans cette position, si on veut réellement le changement des pratiques et des mentalités au Cameroun.
Accuser Mebe Ngo'o pour un acte commis par Abah Abah ou reprocher au commissaire principal Elong d'avoir fait son travail relèvent d'un amalgame et d'une malhonnêteté. Si Abah Abah serait tranquillement revenu à la prison centrale sans une escapade suspecte à son domicile après un rendez-vous manqué avec son docteur, personne ne parlerait de lui en ce moment. Mais comme certains croient au pouvoir de l'argent et des lobbies maffieux, Abah Abah qui croit qu'il peut tout avoir, même en prison, ne pouvait que se permettre une autre erreur. Si tous les prisonniers pouvaient se permettre le luxe de se retrouver à leur domicile quand ils veulent on ferait mieux de détruire toutes les prisons.