25 ans de prison pour Fanta Tikela Kemone: L’ancienne greffière en chef du Tribunal de grande instance du Mfoundi, condamnée vendredi pour le détournement de 486 millions de F
YAOUNDE - 08 AVRIL 2013
© Monica NKODO | Cameroon Tribune
L’ancienne greffière en chef du Tribunal de grande instance du Mfoundi, condamnée vendredi pour le détournement de 486 millions de F.
Un verdict donné en l’absence des deux accusés. Après cinq mois de procès, l’affaire ministère public, Etat du Cameroun et ministère de la Justice contre Elisabeth Marie Fanta épouse Tikela Kemone et Akono Francis Ousmanou, a connu son épilogue vendredi dernier. La sentence est tombée pour les deux mis en cause, pour complicité de faux en écriture de banque, et concernant Fanta Tikela Kemone, pour détournement de deniers publics. La principale accusée a été reconnue coupable d’une partie des faits qui lui étaient reprochés, notamment le détournement d’un montant de 486 millions de F. En revanche, elle a été déclarée non-coupable de faux en écriture de banque et d’usage de ce faux. Tout comme Akono Francis Ousmanou, poursuivi pour ces mêmes faits, et qui est donc ressorti libre.
Quand la collégialité des magistrats a fait son entrée dans la salle II du Tribunal criminel spécial, le box des accusés était vide. Néanmoins, les conseils de Fanta Tikela Kemone ont déclaré que leur cliente était souffrante, et qu’elle n’a pas pu être là pour la dernière audience, avant de rappeler au tribunal qu’il ne s’agit pas d’une manière de se dérober, car « nous avons été présents à toutes les audiences depuis le début », a-t-il lancé. C’est donc en leur absence que le président du tribunal a prononcé le jugement. Il a énoncé les motifs, ainsi que les conclusions concernant les différentes exceptions de nullité soulevées par les conseils de l’ancienne greffière en chef du TGI, au moment de leurs plaidoiries le 22 mars dernier. Elles ont toutes été rejetées.
En somme, le tribunal n’a pas pris en compte les irrégularités observées par la défense durant la tenue des débats, que ce soit pendant l’information judiciaire ou pendant le jugement de l’affaire. Entre autres, l’exception de nullité soulevée sur la non-audition pendant les débats des trois témoins de la défense et sur la production exclusive de pièces sous forme de photocopies devant le Tribunal. Pour le conseil de Mme Fanta Tikela Kemone, « toutes les preuves que nous avons avancées n’ont pas été prises en considération. » Parole a été donnée par la suite au représentant du ministère de la Justice, qui a demandé que l’accusée soit condamnée à payer le montant pour lequel elle est poursuivie. Le ministère public a pris le relais pour ses réquisitions. Il a alors déclaré : « Cette dame ne mérite aucune circonstance atténuante. Mme Tikela Kemone doit être condamnée à rembourser ces fonds. »
Après une suspension d’audience d’une heure, la collégialité a refait son entrée dans la salle pour prononcer la peine. Elisabeth Marie Fanta épouse Tikela Kemone écope ainsi de 25 ans d’emprisonnement ferme, mais aussi du remboursement à l’Etat du Cameroun des 486.562.236 millions de F. La durée de la contrainte par corps a été fixée à cinq ans, et des mandats d’arrêt et d’incarcération ont été décernés contre elle. Toutefois, les deux parties ont bénéficié de 48 heures pour le pourvoi en cassation.
© Monica NKODO | Cameroon Tribune
L’ancienne greffière en chef du Tribunal de grande instance du Mfoundi, condamnée vendredi pour le détournement de 486 millions de F.
Un verdict donné en l’absence des deux accusés. Après cinq mois de procès, l’affaire ministère public, Etat du Cameroun et ministère de la Justice contre Elisabeth Marie Fanta épouse Tikela Kemone et Akono Francis Ousmanou, a connu son épilogue vendredi dernier. La sentence est tombée pour les deux mis en cause, pour complicité de faux en écriture de banque, et concernant Fanta Tikela Kemone, pour détournement de deniers publics. La principale accusée a été reconnue coupable d’une partie des faits qui lui étaient reprochés, notamment le détournement d’un montant de 486 millions de F. En revanche, elle a été déclarée non-coupable de faux en écriture de banque et d’usage de ce faux. Tout comme Akono Francis Ousmanou, poursuivi pour ces mêmes faits, et qui est donc ressorti libre.
Quand la collégialité des magistrats a fait son entrée dans la salle II du Tribunal criminel spécial, le box des accusés était vide. Néanmoins, les conseils de Fanta Tikela Kemone ont déclaré que leur cliente était souffrante, et qu’elle n’a pas pu être là pour la dernière audience, avant de rappeler au tribunal qu’il ne s’agit pas d’une manière de se dérober, car « nous avons été présents à toutes les audiences depuis le début », a-t-il lancé. C’est donc en leur absence que le président du tribunal a prononcé le jugement. Il a énoncé les motifs, ainsi que les conclusions concernant les différentes exceptions de nullité soulevées par les conseils de l’ancienne greffière en chef du TGI, au moment de leurs plaidoiries le 22 mars dernier. Elles ont toutes été rejetées.
En somme, le tribunal n’a pas pris en compte les irrégularités observées par la défense durant la tenue des débats, que ce soit pendant l’information judiciaire ou pendant le jugement de l’affaire. Entre autres, l’exception de nullité soulevée sur la non-audition pendant les débats des trois témoins de la défense et sur la production exclusive de pièces sous forme de photocopies devant le Tribunal. Pour le conseil de Mme Fanta Tikela Kemone, « toutes les preuves que nous avons avancées n’ont pas été prises en considération. » Parole a été donnée par la suite au représentant du ministère de la Justice, qui a demandé que l’accusée soit condamnée à payer le montant pour lequel elle est poursuivie. Le ministère public a pris le relais pour ses réquisitions. Il a alors déclaré : « Cette dame ne mérite aucune circonstance atténuante. Mme Tikela Kemone doit être condamnée à rembourser ces fonds. »
Après une suspension d’audience d’une heure, la collégialité a refait son entrée dans la salle pour prononcer la peine. Elisabeth Marie Fanta épouse Tikela Kemone écope ainsi de 25 ans d’emprisonnement ferme, mais aussi du remboursement à l’Etat du Cameroun des 486.562.236 millions de F. La durée de la contrainte par corps a été fixée à cinq ans, et des mandats d’arrêt et d’incarcération ont été décernés contre elle. Toutefois, les deux parties ont bénéficié de 48 heures pour le pourvoi en cassation.