Les autorités du département de la Mifi à l’Ouest n’ont pas trouvé mieux pour mettre fin à la délinquance juvénile et ses conséquences. Même si d’aucuns avouent que les détenteurs de bars devraient également être punis.
Le préfet du département de la Mifi, région de l’Ouest et la Communauté urbaine de Bafoussam viennent de donner une leçon inoubliable. Les autorités administratives ont décidé de passer à l’offensive. Elles ont pris des mesures répréhensibles en direction de tout mineur surpris en flagrant délit de consommation d’alcool dans un débit de boisson. Le but étant de mettre fin au phénomène qui a pris une ampleur pas des moindres. Le constat a été fait durant la célébration de la Saint Sylvestre 2012. De l’avis des garants de la loi, les mineurs avaient déjà élu domicile dans les bars et autres buvettes de Bafoussam.
Conséquences : agressions, vols et viols y ont fait leur lit. « Cette décision vient à point nommé quand on sait les méfaits de l’alcool sur le corps humain. A Bafoussam, les populations peinent à trouver le sommeil à cause de l’absence de la libre circulation des biens et des personnes. C’est aussi le lieu d’affirmer que des enfants disparaissaient et des jours plus tard, leurs cadavres étaient retrouvés sans certaines parties », racontent deux fillettes en séjour à Douala. Elles croient fermement que l’amende imposée à ceux qui oseraient désobéir y compris à leurs parents, pourrait participer à l’apaisement des populations. Tandis qu’une bonne frange des habitants de Bafoussam souhaite que le blâme s’applique également et surtout aux détenteurs de bars, principaux mis en cause dans l’expansion du fléau, l’alcoolisme.
Elle prône aussi des mesures pour lutter contre la boisson au volant qui passe forcément par des contrôles de police aléatoires. Bon à savoir : ceux qui sont déjà accros à la consommation de l’alcool peuvent toujours trouver refuge auprès de l’Association Alcooliques Anonymes qui existe à Douala et œuvre le plus souvent dans l’ombre. (AA) débuta en 1935 de la rencontre d’un courtier de New-York et d’un chirurgien de l’Ohio (décédés aujourd’hui).
Ils avaient été des ivrognes sans espoir. Ils fondèrent de ce fait AA dans le dessein d’aider d’autres personnes souffrant de la maladie alcoolique et rester eux-mêmes sobres. AA grandit par la formation de groupes autonomes, d’abord aux Etats –Unis, ensuite dans le monde entier. L’anonymat est la base spirituelle du groupe. On dénombre environ 88 000 alliances et près de 2 millions de membres répartis dans plus de 134 pays dans le monde. A Douala, il existe 15 groupes. Et le souhait de AA Cameroun est que les Camerounais constituent des groupes à partir du moment où ils ressentent un vrai désir d’arrêter de boire. Les malades alcooliques et les buveurs sains y sont concernés.