Plusieurs
personnes interpellées et incarcérées. La responsabilité du directeur
général évoquée . En cause, des manipulations de chèques ayant abouti à
la sortie frauduleuse de cet argent des caisses de la Sgbc. Plusieurs
suspects arrêtés par la Police.
Les limiers de la police judiciaire tentent de démêler l’écheveau. Comment 165 millions Fcfa appartenant à la Scdp et logés à la Sgbc ont pu être touchés par de personnes indues ? C’est la question centrale à laquelle devront répondre les enquêteurs de la police judiciaire. L’enquête a déjà conduit à l’interpellation de quatre personnes faisant partie du personnel de la Sgbc et deux employés de la Scdp actuellement détenues à Yaoundé d’après des informations puisées à la Scdp.
« Nous sommes plaignant dans cette affaire, et attendons que la Justice fasse son travail pour que notre entreprise rentre dans ses droits », explique une source introduite à la direction générale de la Scdp jointe hier soir par Le Messager confirmant ainsi l’information. Mais sa sérénité cache mal les soupçons qui pèsent également sur les dirigeants de cette entreprise, en l’occurrence le directeur général en personne, Gaston Eloundou Essomba. Soupçons renforcés par le fait que l’entreprise a mis sur pied une procédure de double signature en matière de sortie d’argent. Tout ordre de sortie du Dg devrait donc nécessairement être accompagné par une contre signature, généralement, celle du directeur général adjoint.
De qui provient donc l’ordre de dépense ayant conduit à la sortie des 165 millions ? Les responsables concernés se rejettent mutuellement la faute. Selon nos informations, le gestionnaire du compte Scdp à la Sgbc autant que le Dg de la Scdp auraient déclaré aux enquêteurs que leurs signatures respectives ont été imitées. Ce que tendrait à démentir l’expertise graphologique des chèques querellés. En outre, croit savoir une source informée, les empreintes de Gaston Eloundou Essomba auraient été retrouvées sur le chéquier concerné... Sa responsabilité est ainsi évoquée et l’enquête suit son cours. Affaire à suivre.