Yaoundé: Une cadre de la Béac retrouvée morte

YAOUNDE - 20 FEV. 2012
© Aziz Salatou et Jeanne Ngo Nlend | Le Jour

Joel Nguetti, le fiancé de la jeune fille, est soupçonné d’être le meurtrier.


Elizabeth Ngo Ond Gwet
Photo: © Le Jour


Délégation régionale de la police Judiciaire à Yaoundé (Drpj), le samedi 18 février dernier, il est 19h37 mn. Vêtu d’un jean et d’un pull-over noir ouvert sur un tee-shirt violet, Joel Nguetti, né le 12 aout 1979 à Ndom, sort d’un bureau.

Soupçonné d’être le meurtrier de sa fiancée, il vient de subir trois heures d'interrogatoire. Et pourtant, sa bonne mine n'est en rien altérée. Dans la main, il tient une bouteille d'eau et suit le policier qui le reconduit à sa cellule.

La découverte du corps sans vie d’Elisabeth II Ngo Ond Gwet, née le 03 mars 1983 à Yaoundé, a eu lieu jeudi dernier, aux environs de 15h, dans un stade de football au lieu-dit « brigade d'Emana » par des jeunes qui voulaient livrer une partie. Assise siège conducteur, la tête baissée sur le volant du véhicule Rav 4 qu’elle venait de s’offrir, elle est ligotée aux pieds et aux mains à l’aide de morceaux de tissu issus du boubou qu’elle portait. La police est tout de suite informée.

Après l’identification du corps, son compagnon Joël Nguetti est interpellé et entendu par les enquêteurs de la Drpj. En effet, le jeune homme, cadre à Camnews, a aménagé ainsi que deux de ses sept enfants en juillet dernier dans l’appartement de la jeune fille à la Cité verte.

La relation du couple, à en croire la description de proches et de voisins, était des plus passionnée. Selon eux, les mensonges et la jalousie de Joel Nguetti l'ont rendu très vite violent. Sa fiancée va découvrir qu'il a, au lieu de deux, plutôt sept enfants de trois femmes différentes. C'est alors que le doute s'installe. L'amoureux d'hier devient tyran. Il la bat de même qu'il voudrait mettre la main sur son argent. Selon la sœur de la victime, l'idée d’acheter une voiture était aussi de lui.

Constatant qu’Elisabeth II Ngo Ond Gwett avait mis les papiers de la voiture à son nom au lieu du sien, Joel Nguetti lui a fait une scène. Excédée, le 15 février, elle décide de laisser ses affaires chez ses parents à Nsam et va dormir chez des prêtres au quartier Biteng. Le lendemain matin, elle repart à la Cité verte pour conduire les enfants à l'école. Joel Nguetti reprend le volant de la voiture et guide la jeune femme qu'il a déclaré avoir conduite à son bureau pour qu'elle y obtienne une permission de deux heures, avant de l’emmener chez un opticien, où elle devait changer ses lunettes. Ils se seraient séparés vers midi.

Il est alors reparti chez ses beaux-parents où il est arrivé, chose curieuse selon la police, vêtu d'un jean et d'une chemise à carreaux. Il y a mangé et en est reparti pour la Cité verte. Son emploi du temps à partir de là « est des plus flous », explique une source proche de l’enquête. Avant de promettre que la vérité ne va pas tarder à être faite.




20/02/2012
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