Yaoundé: Un militaire tue sa femme et se suicide

YAOUNDÉ - 17 Octobre 2012
© Joseph Samuel Zoé | L'Actu

Dans la nuit du 15 octobre dernier, le capitaine Richard Bertrand Akam Fouda n'a pas hésité à abattre son épouse de plusieurs balles.

C'est un calme lourd qui règne en cet après-midi du mardi 16 octobre 2012 au domicile du désormais feu capitaine Richard Bertrand Akam Fouda, sis au Quartier général de Yaoundé, derrière la première région de santé militaire. Et pour cause, le lieu a été la veille, le cadre d'un véritable drame passionnel qui a vu partir brusquement en fumée, deux vies.

En effet, dans la soirée du lundi 15 octobre 2012 aux environs de 19 heures, le capitaine Akam Fouda, 40 ans, décide d'en finir avec sa vie et celle de sa femme. Selon une source militaire rencontrée au Quartier général, le gendarme aurait d'abord abattu son épouse avec son arme, avant de se tirer lui-même une balle dans la tête.

Les circonstances du drame sont encore indéterminées. Mais selon toute vraisemblance, la tragédie serait survenue après une dispute entre les époux qui vivaient séparément depuis plus d'un an. Les deux corps sont actuellement gardés à la morgue de l'hôpital militaire de Yaoundé, et attendent la fin de l'enquête en cours pour être inhumés.

Sur les raisons du crime, un proche du feu capitaine Akam Fouda révèle qu'il avait des soucis de famille. «Il soupçonnait une liaison entre sa femme et un autre militaire haut gradé. C’est d'ailleurs ce dernier qui a tout manigancé pour qu'on l'affecte, il y a trois mois, loin de Yaoundé, notamment à Kousséri dans l'Extrême-Nord. Sa femme avait d'ailleurs refusé de l'accompagner là-bas», argue notre source. Et de poursuivre: «lorsque le couple a perdu un de ses enfants il y a un peu plus d'un an, Anita (sa femme) en a profité pour quitter le foyer conjugal. La rumeur courait même qu'elle était déjà enceinte de son amant. Et je pense que c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase».


Une carrière brisée

Le capitaine Richard Bertrand Akam Fouda était sans doute promis à une belle carrière dans l'armée camerounaise. C'est en 2001 que ce fils du département de la Mefou et Akono dans la région du Centre, sort de l'Emia (Ecole militaire interArmes) avec le grade de sous-lieutenant de gendarmerie. Très rapidement, il va gravir les échelons pour devenir lieutenant en 2003, puis capitaine en 2008. Entre autres fonctions, il a été le commandant de compagnie de la police militaire.

Selon un de ses collègues, «c'était un homme très large et généreux dans l'ensemble. Sur le plan professionnel, il était très rigoureux et exemplaire dans le travail. Sa carrière était déjà tracée et on savait qu'il finirait au moins colonel.» Il laisse cinq enfants et plusieurs frères et sœurs totalement médusés et désemparés.


17/10/2012
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