Yaoundé: un employé de la CNPS écroué à Kondengui

Yaoundé, 12 février 2013
© ADRIENNE ENGONO MOUSSANG | Correspondance

Il a été interpelé le 17 janvier dernier alors qu'il tentait d'extorquer 50.000 FCFA à un usager.

Le récit d'Agnès Solange Hagbè, responsable à la société GENELCAM, structure prestataire de services à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), a été diffusé sur les antennes du Poste National de la Cameroon Radio Televion (CRTV). Selon cette dame, sa société attend le paiement de trois factures depuis près de 07 mois. En janvier dernier, le règlement de la deuxième facture, d'un montant de 04 millions de FCFA environ, lui a été signifié. Elle a aussitôt engagé la procédure comme à l'accoutumée. Au service financier de la CNPS, rapporte-t-elle, il lui est demandé de fournir l'attestation pour soumission (Aps), pièce qui prouve que l'entreprise ne doit rien à la CNPS. Ce qu'elle fait le 14 janvier 2013 à la porte 409. Seulement, le 17 janvier, poursuit-elle, elle reçoit un coup de fil de celui qu'elle a appelé «Monsieur Bertrand», et qui se présente comme un cadre du contrôle financier. L'homme lui demande de déposer l'Aps si elle souhaite que sa facture soit payée.

Il va lui apprendre que l'Aps déposée le 14 janvier était périmée. Mais il va tout de même lui demander de donner «quelque chose», sinon le dossier sera renvoyé. Agnès Solange Hagbè va résister à cette demande et informer son patron qui était en déplacement. «Mon patron, qui était débordé de ce qu'aucune facture n'est payée depuis 07 mois alors qu'il assure les charges de salaires du personnel, a appelé la CONAC (Commission Nationale Anti-corruption). Nous avons photocopié les billets de banque malgré la pression que nous faisait Monsieur Bertrand au téléphone», explique Mme Hagbè. Le coup est ficelé au 10emé étage de la CNPS en présence d'une équipe de la CONAC et des employés de cette entreprise, dont le Directeur Général Adjoint.

Dame Hagbè, sur qui un micro avait été installé, rejoint alors Monsieur Bertrand. Elle va être surprise qu'il accepte l'Aps qu'il avait jugée périmée quelques instants avant. «Ayant vu l'enveloppe, il a classé le dossier dans le parapheur. Je lui ai ensuite remis l'enveloppe. Lorsqu'il a voulu dissimuler le paquet dans le tiroir, les responsables de la CONAC et de la CNPS sont entrés et ont saisi l’enveloppe. Ils se sont rendus compte que les numéros portés sur les billets de banque étaient les mêmes qui avaient été photocopiés », déclare-t-elle.

L'homme sera par la suite interpellé et écroué à la Prison Centrale de Yaoundé où il est en détention préventive depuis le 22 janvier 2013.

source: mutations



14/02/2013
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