Yaoundé: Luc Holong, officier du GMI et fils du Colonel Etienne Honlong, assassiné à son domicile

YAOUNDE - 04 AVR. 2012
© Jacques Bessala Manga | Le Jour

Luc Holong a été surpris dans sa chambre conjugale dans la nuit de lundi à mardi par quatre malfrats.

Le quartier Nlongkak à Yaoundé a été le théâtre d’un meurtre aux premières heures de la matinée de mardi.

Luc Holong, officier de police de deuxième grade, a succombé à ses blessures après l’agression dont il a été l’objet à son domicile du quartier Nlongkak à Yaoundé, aux alentours de l’église catholique de Mfoundasi. Selon des sources voisines alertées par des coups de feu, la scène a eu lieu aux environs de deux heures du matin. Alors qu’il venait de se coucher, l’officier de police a été surpris par quatre individus qui ont fait irruption dans la chambre conjugale. Après avoir été délesté des deux armes de poing que l’officier avait pris soin de ranger, sans sommation, l’officier a reçu la première décharge à la jambe. C’est alors que son épouse, dans une démarche inespérée, va tenter une médiation, proposant même une somme de 300 000 F.Cfa aux agresseurs. Rien n’y fera. Les agresseurs accompliront leur macabre mission.

Selon les premières informations qui filtrent de l’enquête préliminaire, l’officier de police Luc Holong aurait été atteint d’une arme artisanale à la jambe et au thorax, avant de recevoir des coups de machette sur la tête. C’est vraisemblablement de cette blessure au thorax que l’infortuné décédera aussi rapidement. A cause de l’hémorragie qui lui faisait perdre beaucoup de sang. Alertés par les cris de détresse de l’épouse, après le départ précipité des malfrats, qui avaient certainement pris leur victime pour morte, des voisins vont accourir et transporter le blessé à l’hôpital central de Yaoundé. Malheureusement, Luc Holong succombera à ses blessures. Aux dernières nouvelles, la dépouille repose à la morgue de ladite formation hospitalière, tandis qu’une enquête est ouverte à la Direction régionale de la police Judiciaire pour le Centre.


Etienne Holong

Selon les mêmes éléments de l’enquête, rien n’aurait été emporté au domicile de l’officier de police. Rapidement alerté, son père, le colonel Etienne Holong accompagné d’un frère d’arme, un autre colonel d’armée, aurait prescrit la mise sous scellés de la demeure de son fils. Luc Holong était officier de police de deuxième grade en service au Groupement mobile d’intervention. Récemment détaché en renfort à la sécurité de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac), Luc Holong était de la promotion 2000 – 2002 de l’Ecole nationale supérieure de police de Yaoundé.

Pour mémoire, Etienne Holong, le père de la victime, s’est rendu célèbre en « déjouant » la tentative d’assassinat du président Biya en 1983 au stade Ahmadou Ahidjo. Approché pour tirer sur le président de la République au passage de son cortège dans le tunnel du stade, alors qu’il faisait partie du jalonnement. Sa loyauté lui a valu une carrière enviée. Affecté à la sécurité du chef de l’Etat, le maréchal de logis en service à la garde républicaine à l’époque gravira tous les échelons de la gendarmerie, jusqu’au grade de colonel. Actuellement en réserve de la République, le colonel Etienne Holong continue de s’occuper de la sécurité du chef de l’Etat et de sa famille. Actuellement, il officie en tant qu’aide de camp de l’épouse du président de la République.




05/04/2012
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