Yaoundé: Les tracts pro-Marafa toujours en circulation

YAOUNDÉ - 30 Mai 2012
© JEAN DE DIEU BIDIAS | Mutations

Contrairement à Douala, les forces de l'ordre n'ont pas encore détruit les affichettes présentes dans certains quartiers de la capitale.


Tracts de Marafa a Yaounde
Photo: © Camerounactu


Quartier Tsinga à Yaoundé, 11h ce lundi 28 Mai. Sous un soleil relativement piquant, des gens vont et viennent, c'est le train-train quotidien ici. A une vingtaine de mètres en face de l'Ecole nationale supérieure de police, on peut encore apercevoir, sans trop d'efforts, des tracts à l'effigie de l'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya. Ils appellent à la libération pure et simple de ce dernier. Dans son édition de jeudi dernier pourtant, soit près d'une semaine aujourd'hui, Mutations faisait état de la présence de ces prospectus, placardés à ciel ouvert devant une école qui forme l'élite policière du pays. Ce qui, d'ores et déjà, attise la curiosité de plus d'un, quand on sait la célérité et la brutalité avec lesquelles les forces de l'ordre avaient saisi et détruit les mêmes affichettes qui avaient circulé quelques jours plutôt à Douala.

Une interrogation taraude surtout les esprits: quels sont les véritables commanditaires de ces tracts? Difficile de le savoir dans tous les cas. De tous ceux qui habitent ou pratiquent des activités commerciales à cet endroit et à l'intérieur du quartier Briqueterie, personne ne peut dire exactement quels sont les auteurs de ces affiches. Seul un brocanteur installé non loin de là, indiquait à Mutations qu’elles avaient été collées à cet endroit dans l'après-midi du 23 mai, par un jeune homme de 15 ans en moyenne.

Sur les plateaux de télévisions et de radios le week-end dernier, les supputations sont allées bon train. Nombre d'observateurs de la scène sociopolitique ont affirmé que ces papillons pourraient être plus l'œuvre des détracteurs de l'ex secrétaire général de la présidence de la République, dans le souci de l'«enfoncer» davantage, que celle de ses supporters, en vue de mettre la pression aux autorités judiciaires. Le soin accordé à ces messages imprimés sur du papier glacé, est loin d'être le fait d'une simple improvisation en soutien à cet ancien ponte du régime du Renouveau.

La publication par Marafa Hamidou Yaya de deux lettres ouvertes au président de la République et une troisième au peuple Camerounais, et surtout, la circulation des tracts appelant à sa libération, seraient à l'origine de son transfèrement vendredi dernier dans une cellule du secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) aux côté d’Yves Michel Fotso, ancien administrateur général de la Camair et Polycarpe Abah Abah, ancien ministre de l’Economie et des finances.



30/05/2012
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