Yaoundé: Les présumés assassins de l'Officier de Police Jean Flaubert Minyem mis aux arrêts

YAOUNDE - 23 AOUT 2015
© Cameroon-Info.Net

 

A leurs actifs, plusieurs agressions et vols à main armée dans la ville de Yaoundé

 

 

A Yaoundé dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 août 2015, l’Officier de Police Principal, Jean Flaubert Minyem, a été brusquement sorti de son sommeil par les appels au secours des voisins, victimes d’un cambriolage. L’homme en tenue avait à peine pointé le bout du nez dehors, qu’il est abattu froidement par un membre embusqué du gang de voleurs. Le Policier a donc rendu l’âme après avoir reçu une balle en pleine poitrine. Les malfrats qui opéraient dans la maison d’un exploitant forestier, ont réussi cette nuit là, à repartir en emportant un butin constitué d’objets de valeur.

 

 

Mais, ces bandits de grand chemin n’ont pas couru bien longtemps. Moins de 24 heures après, ils ont été rattrapés par des fins limiers de la police. L’enquête ouverte à la suite de l’assassinant de Jean Flaubert Minyem a révélé que le gang constitué de trois malfrats interpellés, est l’auteur de plusieurs agressions et vols arme au poing dans différents quartiers de la capitale politique:

 

 

«Les trois présumés auteurs de cet acte odieux ont été interpellés le lendemain de leur  forfait.  Avant, ils ont orchestré plusieurs autres forfaits, agressions et vols à main armée, suivis de meurtres perpétrés dans la banlieue  de Yaoundé, dénommée Nkolaga.  Les nommés Olinga Conrad alias Brice, Soudou Marino Arsène alias Bebeto et Edougue Jean-Noel alias Moto tous des repris de justice, ont été interpellés avec leur arsenal à savoir un fusil de calibre 12 à canon scié, 7 cartouches, deux cagoules et un couteau saisis lors des différentes perquisitions effectuées à leurs domiciles respectifs ainsi que plusieurs effets de valeur appartenant aux victimes. Au cours de leur exploitation sommaire, les trois malfrats sont passés aux aveux complets et ont reconnu être les auteurs des forfaits ci-après: Braquage du domicile d’un citoyen Belge résident à Yaoundé dans la nuit du 4 au 5 aout 2015; braquage du domicile d'un fonctionnaire de police dans la nuit du 10 au 11 aout 2015; braquage du domicile d’une enseignante suivi de la fusillade de son fils dans la nuit du 12 au 13 aout 2015; et braquage du domicile d’un exploitant forestier  qui a conduit à la mort de l’officier de police principal Jean Flaubert Minyem dans la nuit du 17 au 18 aout 2015». Telle est la substance du rapport des enquêteurs présenté hier samedi 22 août 2015 dans l’émission hebdomadaire de la police «Au service de tous et de chacun» diffusée sur à la CRTV-Radio.  

 

Le Policier abattu, Jean Flaubert Minyem
Photo: (c) Jean Flaubert Minyem

 

Ancien footballeur amateur et fonctionnaire de police très apprécié, l’acte de bravoure de l’officier de police principal Jean Flaubert Minyem en service à l’Autorité aéronautique du Cameroun, est salué par ses compatriotes sur la toile. «Je suis fière de lui. Il a exercé son métier jusqu'au dernier jour de sa vie. C'est en allant au secours d'un homme qu'on agressait devant sa maison qu'il a perdu sa vie. Des balles en plein cœur et mon Ange s'en alla... Repose en Paix Brave homme...Que les portes des cieux te soit ouvertes.» souhaite Adah Sarah.  «Toi Basile, de ton vrai nom Minyem Jean Flaubert, frère et ami d’enfance, toi avec qui j'ai partagé toute mon enfance, ma jeunesse et devenus grands, chacun a fait un choix. Toi la police et moi le football... Malgré ton jeune âge tu as fait meilleure carrière que moi mais tu étais toujours là, me donnant tes si bons conseils, me consolant chaque fois que je tombais. Tu étais toujours là. Mes nombreux voyages ont toujours été possibles grâce à ta présence effective. Tous ceux qui t’ont approché ont toujours été impressionnés par ta bienveillance. Aujourd'hui, certains ont décidé de t’ôter la vie sans avoir pitié pour ta pauvre maman que tu chérissais, tes tous petits enfants et ta merveilleuse femme. Tes frères et sœurs. Tu t’en vas, tu perds ta vie toujours en voulant aider. Comme les ivoiriens savent si bien le dire "Tout ce que Dieu fait est bon" il est le seul à comprendre pourquoi il a permis cela. Repose en paix mon frero» témoigne Bako Fils.

 

 

Les présumés assassins sont retournés à la prison centrale de Kondengui qu’ils connaissent très bien, en attendant la reconstitution des faits.

 



23/08/2015
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