Yaoundé: Le procès des instituteurs renvoyé au 26 novembre prochain

Yaoundé, 23 Août 2013
© PATRICIA NGO NGOUEM | Mutations

 

Ces derniers ont demandé le renvoi hier pour préparer leur défense.

 

Ils avaient pris place dans la salle d'audience n° 2 du tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé centre-administratif dès 7h30 hier. Mais ce n'est qu'aux environs de 16h que les 18 enseignants interpellés mardi dernier sont passés devant le juge d'instruction. 

Le temps pour Aurélien Innocent Njoh de lire les charges retenues contre ces dispensateurs - manifestation illégale et trouble à l'ordre public - avant de renvoyer l'affaire au 26 novembre prochain sur demande des accusés. «Nous avons demandé un renvoi afin de pouvoir organiser notre défense», précise Charles René Koung. Ce dernier a plaidé non coupable, comme tous ses autres camarades. «On nous accuse d'avoir participé à une manifestation. Nous n'avions pas eu le temps de commencer quoi que ce soit que la police nous embarquait. C'est la raison pour laquelle nous plaidons non coupable», dit-il. 

En rappel, Charles René Koung, qui se présente comme le président «légion» du Syndicat national des instituteurs contractuels et maîtres des parents (Snicomp), avait été arrêté avec 17 autres de ses camarades le 20 août dernier, alors qu'ils se préparaient à observer un sit-in devant les services du Premier Ministre et le Ministère de l'Education de base (Minedub). Ce sit-in, suspendu la veille par Thomas Messanga Ngono, qui affirme également être le «véritable président» du Snicomp, avait pour but de porter les revendications des instituteurs. 
Lesquelles portent notamment sur «l'intégration systématique des instituteurs contractuels et contractualises et le recrute¬ment des maîtres des parents et titulaires du Campiemp et Capiet». 

Après une garde à vue de 24h au commissariat central n°1 où ils avaient été conduits après leur interpellation, les 18 enseignants avaient été déférés dans la matinée de mercredi dernier au parquet. Ils avaient été relaxés dans la soirée pour comparaître libres, après avoir été entendus par le Procureur de la République. 

«Notre garde à vue ne nous a pas ébranlés. Nous allons maintenant prendre de nouvelles mesures afin de poursuivre notre combat. Et nous allons déposer une plainte Contre Thomas Messanga Ngono pour usurpation de titre», soutient M. Koung. «Je peux comprendre qu'ils soient fâchés d'avoir été enfermés et traînés devant les tribunaux. C'est leur droit. Ils doivent savoir que lorsqu'on n'est pas légalement reconnu, on est frappé par la loi. Nous, nous restons sereins et travaillons pour le Snicomp. Nous ne voulons pas de polémique avec les camarades. Nous voulons juste l'intégration», a M. Messanga, joint hier soir au téléphone.



25/08/2013
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