Yaoundé - Bastos: Jean-Baptiste BOKAM, patron de la Gendarmerie, humilié pour vol d’eau

YAOUNDÉ - 06 Février 2012
© Paul Arthur Biya’a | L'Avocat

Le patron de la gendarmerie a été pris en flagrant délit par les agents de la Cde le 02 février dernier. Jean Baptiste Bokam aurait fait un branchement direct qui ne s'accommode pas de l'installation de compteur pouvant donner la mesure de sa consommation d'eau par mois, et il utiliserait ce filon depuis plusieurs années.


«99 jours pour le voleur, un seul jour pour le grand patron». Ce refrain commun a été scandé à l'envie le 02 février dernier par les populations du quartier Bastos, à quelques encablures du Palais des Congrès où se trouve la résidence de Jean Baptiste Bokam Nkoumba, le secrétaire d'Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie (Sed). Ironie du sort, cette fois c'est bien Jean Baptiste Bokam, homme qui aurait pu servir d'exemple de probité au Cameroun eu égard à ses fonctions: patron de la gendarmerie, qui se trouve épinglé par les agents de la Camerounaise des eaux (Cde) pour vol d'eau.

A ajouter foi aux déclarations de certains agents de cette société qui est chargée de la distribution de l'eau au Cameroun, Jean Baptiste Bokam aurait fait un branchement direct qui ne s'accommode pas de l'installation de compteur pouvant donner la mesure de sa consommation d'eau par mois, et il utiliserait ce filon depuis plusieurs années. Pis encore, pendant tout ce temps, il distribuerait également de l'eau à ses voisins gratuitement au détriment des différentes sociétés chargées de prélever la consommation des clients. «Nous nous étions rendus compte qu'il y avait des concessions qui ne recevaient jamais de quittances d'eau par mois. Nous nous sommes rapprochés de notre hiérarchie pour la mettre au courant de cette situation. De fait, nous avons été envoyés sur les lieux pour démasquer la supercherie. Nous avons creusé le sol et avons trouvé qu'un branchement en direct avait été fait et du coup, nous avons arrêté l'alimentation d'eau dans ces maisons», nous a confié un agent Cde qui, malheureusement, a gardé secret son nom.

En es du Palais des Congrès où se trouve la résidence de Jean Baptiste Bokam Nkoumba, le secrétaire d'Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie (Sed). Ironie du sort, cette fois c'est bien Jean Baptiste Bokam, homme qui aurait pu servir d'exemple de probité au Cameroun eu égard à ses fonctions: patron de la gendarmerie, qui se trouve épinglé par les agents de la Camerounaise des eaux (Cde) pour vol d'eau.

A ajouter foi aux déclarations de certains agents de cette société qui est chargée de la distribution de l'eau au Cameroun, Jean Baptiste Bokam aurait fait un branchement direct qui ne s'accommode pas de l'installation de compteur pouvant donner la mesure de sa consommation d'eau par mois, et il utiliserait ce filon depuis plusieurs années. Pis encore, pendant tout ce temps, il distribuerait également de l'eau à ses voisins gratuitement au détriment des différentes sociétés chargées de prélever la consommation des clients. «Nous nous étions rendus compte qu'il y avait des concessions qui ne recevaient jamais de quittances d'eau par mois. Nous nous sommes rapprochés de notre hiérarchie pour la mettre au courant de cette situation. De fait, nous avons été envoyés sur les lieux pour démasquer la supercherie. Nous avons creusé le sol et avons trouvé qu'un branchement en direct avait été fait et du coup, nous avons arrêté l'alimentation d'eau dans ces maisons», nous a confié un agent Cde qui, malheureusement, a gardé secret son nom.

En tout cas, cette situation de honte a provoqué dans l'un des quartiers les plus huppés de la capitale, un tollé indescriptible. Premièrement, ce sont les éléments des forces de l'ordre de faction à la résidence du Sed, qui, une fois s'étant rendus compte que la fourniture de l'eau était suspendue, se seraient mis à menacer les agents de la Cde qui ne cédèrent pas à leurs injonctions, leur demandant de rétablir immédiatement le réseau. Du coup, le maître des céans sera mis au courant du fait. Sans tarder, accompagné d'une escouade de gendarmes, il arriva sur les lieux. Et selon le témoignage d'un habitant de ce quartier «il a demandé qui était le responsable, une femme s'est présentée. Celle-ci a reçu du patron de la gendarmerie un horion (gifle retentissante) qui l'a affalée pendant plusieurs minutes. Gisant au sol, elle n'a pas cessé de pleurer». Quelques temps après donc, l'affaire prit davantage de l'ampleur. Au lieu de jouer la carte de la modération, le Sed pour prévaloir sa toute puissance, aurait fait appel à un renfort des gars de la maréchaussée haut gradés. Face à cette agression, en dépit du fait que les agents de la Cde qui se trouvaient sur le lieu de l'incident étaient déjà sous scellés, ils parvinrent à donner un coup de fil à leur hiérarchie qui ne perdit pas le temps pour voler à leur secours. L'affaire aurait pu tourner au drame si certaines personnes de deux camps n'avaient pas fait montre d'une grande maîtrise.

Toutefois, il est de bon ton de se demander comment un grand commis de l'Etat de la trempe de Jean Baptiste Bokam, qui a été ministre des Transports et celui des Travaux publics, qui est Pca de la Bicec depuis des lustres et secrétaire d'Etat à la défense chargé de la gendarmerie, peut prendre un malin plaisir de flouer une société régulièrement installée sur le territoire national sans vergogne. C'est en principe ce que les Anglais appellent «shame», la honte pour notre gouvernement qui regroupe en son sein des hommes réfractaires à l'Etat de droit. Et pour qui le maroquin de ministre qu'ils arborent les place au dessus des Camerounais ordinaires. Mais de tels comportements délictueux participent du manque de probité et ne sauraient permettre à ses auteurs de bénéficier quelque crédit partout



07/02/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres