Vœux à la première Dame Chantal Biya: Une forte odeur de détournement du « gombo » des artistes.

Yaoundé, 14 Janvier 2013
© Boris Armelle Mbock | La Nouvelle

Une source digne de foi et proche des musiciens ayant presté au palais de l'Unité le vendredi 4 janvier fait état d'une tentative de détournement du cachet de l'orchestre.

En effet, notre source indique que les musiciens ont cité abondamment le nom d'un certain Eyog Mbag, coordonnateur de l'activité artistique au cours de cette cérémonie, comme le principal acteur de cet acte pas du tout reluisant pour le Cabinet civil de la présidence de la République. Nos enquêtes nous ont permis de comprendre que pour les besoins de l'animation musicale de la cérémonie de remise de vœux à Madame Chantal Biya, Eyog Mbag s'est attaché les services d'un orchestre vulgaire, habitué aux ambiances quelconques du Bikutsi de Carrossel, alors qu'on sait généralement que pour les cérémonies prestigieuses à Yaoundé on rencontre des groupes chevronnés tels que les Vibrations, le Bayis Band, l'orchestre de la Crtv, l'orchestre de la Fondation Muna et autres orchestres de grands cabarets. Mais le problème n'est tellement celui du niveau de prestation de cet orchestre qui n'était pas à la hauteur de la cérémonie, mais il est important de souligner qu'après la cérémonie, Eyog Mbag a tendu une modique somme de 500 mille Fcfa en lieu et place de près d'1,5 million de Fcfa initialement prévu. D'après une source digne de foi proche des musiciens, en essayant d'expliquer aux musiciens que la première Dame n'était pas contente de la prestation. Ceci était suffisant pour que la colère des musiciens de cet orchestre monte d'un cran. Notre source révèle qu'après avoir jeté cet argent sur la face du coordonnateur, ils ont opté pour un siting au palais de l’unité au point où 4 heures de temps après la cérémonie, ils cherchaient encore vainement un membre du Cabinet civil pour se plaindre contre Eyog Mbag. Le service de la sécurité présidentielle ayant constaté ce mouvement d'humeur, a porté le problème plus haut et l'on fera rappeler Eyog Mbag qui se la coulait déjà douce chez un 2ème bureau. Il reviendra plus tard, après plusieurs appels et toute honte bue, va remettre le véritable cachet l'orchestre qui, dit-on, était prêt à tout pour obtenir son « gombo ».

Une autre source indique que le détournement d'argent est généralement au rendez-vous des sorties de la première Dame. Notre source souligne que chaque année lors de l'assemblée générale du Cerac, la location du matériel de musique fait l'objet des actes de corruption. Elle se dit de manière insistante qu'en dehors du matériel de l'orchestre, un autre matériel de musique subsidiaire, voire Inutile, servant juste à impressionner la première Dame, est le plus souvent ajouté en provenance de la police camerounaise, sous l'égide de Mme veuve Oyono, commissaire divisionnaire contre une facture non négligeable. La Conac ferait peut-être mieux de commencera s'intéressera cette cérémonie qui, à plus d'un titre, fait créer une hémorragie financière parfois sans justification. On se rappelle que lors de la dernière séance des questions que les députés ont posées aux membres du gouvernement, le ministre des Finances aura eu toute la peine du monde pour justifier les budgets de la présidence de la République ainsi que celui de la primature. On ressentait, selon une source digne de foi, qu'il y a anguille sous roche ou plus exactement que des personnes participent activement au montage de ces budgets pour des fins inavouées. Au grand dam du chef de l'Etat qui n'y verrait que du feu. Le film Albatros nous aura prouvé à suffisance que lorsque l'on veut royalement opérer un détournement de fonds auprès du président de la République, l'on initie quelque chose en son nom ou au nom de son épouse. Ayant ainsi chaussé les gants, on peut facilement et tranquillement frapper aveuglement.

Le cas de la tentative d'Eyog Mbag est, selon certains dires, loin d'être un cas isolé; il serait une pratique ancienne que les anciens de la maison auraient instituée pour se mettre plein les poches. Pas étonnant qu'on les rencontre la plupart du temps, plein d'embonpoint, roulant carrosse, «farotant» dans les cabarets, imposant du respect partout où ils passent en donnant leur identité et le service auquel ils appartiennent.

En fait, travailler à la présidence de la République n'est plus seulement un motif de respectabilité, il est aussi, comme dans le cas d'Eyog Mbag, une raison royale pour détourner l'argent de ceux qui ne peuvent pas se défendre efficacement. Sauf que notre coordonnateur aura commis l'erreur de choisir le bas de gamme, c'est-a-dire des musiciens qui n'ont aucune classe a préserver et donc prêts à s'enrouler dans la boue pour obtenir gain de cause sous fond d'absence de contrat.


16/01/2013
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