VOEUX DU PRESIDENT NATIONAL DU BRIC A LA NATION

Douala le 1er janvier 2012
00h01
VOEUX   DU PRESIDENT NATIONAL DU BRIC A LA NATION
Mes chers compatriotes,
Je voudrais, en la solennité de ce premier jour de la nouvelle année 2012, m’adresser à vous pour vous souhaiter une bonne et heureuse année de santé, et pour partager avec vous mon espoir qu’un renouveau démocratique réel prenne racine progressivement sur la terre de nos aïeux.
L’année 2011, année charnière du BRIC, a été pleine de symboles, d’émotions, et de bouleversements difficiles.
Sur le plan national nous retiendrons bien sûr, les souffrances endurés par les victimes du choléra fléau dévastant des populations urbaines qu’a une fois encore connu le Cameroun  cette année, sans oublier les nombreux accidents causés par nos routes archaïques.
L’histoire s’arrêtera bien entendu sur 2011 comme l’année ou notre jeune nation a marqué, le  50eme anniversaire de sa réunification commémorant l’élan national né de cet union entre les francophones et les anglophones, et nous retiendrons enfin dans les annales de 2011 la tenue de cette élection présidentielle tant attendue par tous,  pour l’espoir d’alternance qu’elle portait en elle, mais qu’ au terme seul la fraude est sortie vainqueur.
Notre désir commun de voir le Cameroun vivre une complète renaissance politique et l’émergence d’un système pluraliste et démocratique n’a pas vu jour en cette année charnière. Mais si cet espoir légitime a été une fois encore frustré par une réalité politique toujours grippée par les chaines de notre histoire douloureuse, nous avons pour la première fois évitée les violences indiscriminées.
Mais je ne m’attarderai pas d’avantage aujourd’hui sur notre passé. Je veux au contraire prendre cette occasion spéciale pour vous parler de notre avenir.
Je commencerai tout d’abord par ma perspective sur notre avenir immédiat. Comme vous le savez, au sortir de la présidentielle 2011, nous avons fait le constat difficile que nous devions changer notre approche à la recherche du changement au Cameroun. Après une longue période de réflexion, de consultations, et de négociations, le BRIC a donc pris la décision de désormais faire la politique autrement.
Mais c’est convaincus de l’inévitabilité du chemin que nous prenons aujourd’hui, à cause des contraintes que nous héritons de notre histoire, et lucides sur les risques auxquels cette démarche nous expose personnellement, que nous sommes prêts, comme de par le passé, à faire les sacrifices nécessaires pour redonner une chance au Cameroun d’avancer vers un lendemain plus prospère. Aussi nous appelons une fois encore tous nos compatriotes à nous rejoindre dans la recherche d’un changement à la tête du Cameroun, seule garantie d’une paix durable en vue de notre développement.
Nous ne pouvons plus décider d’attendre encore une génération dans l’espoir qu’un miracle transforme notre société grippée. Ou, nous pouvons agir aujourd’hui à la rebâtir, pierre par pierre, avec l’abnégation et la patience confiante du bâtisseur, qui connaît la durée incertaine du chantier mais qui ne doute pas de la destination que l’histoire réserve aux hommes dignes et libres, prêts à commencer chaque jour un nouveau voyage. J’ai pleinement conscience que ce message est difficile à accepter pour certains de nos partisans, mais je sais aussi qu’ils sauront en accepter l’inévitabilité et la sagesse. Nos objectifs doivent être jugés à la lumière des objectifs du peuple que nous voulons servir. La finalité ultime du peuple Camerounais est sa liberté et sa prospérité économique.
Je voudrais enfin finir avec le plus important : notre Futur a plus long terme. Parce que c’est au regard de ce futur, que nos actes d’aujourd’hui seront jugés.
Alors que notre premier demi-siècle de vie et de conscience nationale arrive à son terme, un nouveau cinquantenaire s’ouvre devant nous. 2012 sera la deuxième  année de ce deuxième demi-siècle de vie. Ce canevas, lui, est vide et reste entièrement à remplir. Ce futur n’a comme limites que les limites de notre imagination et de notre confiance collective. Imaginez donc une nouvelle nation, pleine de rêves et de possibilités. Imaginez l’élan et l’anticipation qui animaient nos ainés au lendemain de l’indépendance, et regardons le futur avec le sourire aux lèvres. Nous sommes pauvres, mais bouillonnants d’idées, plein d’espoir et de confiance. Imaginez ce que pourraient devenir les rêves qui vivent dans les esprits de nos élèves, de nos étudiants, de nos entrepreneurs, et de nos mères de famille. Mes chers compatriotes, n’expliquons plus notre présent et un inévitable futur médiocre par notre histoire. Ce serait tricher nos petits-enfants. Croyons en nous et nous pourrons à nouveau être cette nation, radieuse et les yeux tournées vers l’avenir !
Prenons ensemble nos 50 prochaines années à pleines dents. Rayonnons à nouveau comme un pays donnant à ses voisins et au monde qui l’entoure un exemple africain de progrès et de croissance économique, un centre financier, économique et culturel où bat le cœur du meilleur que notre continent a à offrir. Rien ne nous condamne à voir nos enfants revivre les parties les plus noires de notre histoire. La prison la plus facile à échapper est celle de l’esprit, celle des barrières mentales nées de traumatismes passés. Voici donc mes frères, mes sœurs, mes fils et filles, mon message pour la nouvelle année 2011.
Je remercie le seigneur de m’avoir donné jusqu’ici la vie  si remplie. J’ai eu l’honneur et le privilège de toujours lutter aux côtés de mes concitoyens pour faire reculer l’intolérance, l’injustice, la corruption  et l’arbitraire, et je continuerai à défendre nos idéaux communs aussi longtemps que ma vie et ma santé me le permettront. Mais au soir de ma vie, je vois se dessiner pour notre pays une nouvelle époque. Et alors que je vois la nation Camerounaise passer d’une enfance tumultueuse à un nouvel âge, je ne peux que m’émerveiller sur son « futur possible » et m’atteler à recharger ses fils et filles de l’énergie créatrice qui avait donné à nos aînés l’élan générateur et industrieux des années 60.
Cette conviction vient de ce que je vois quand je vous regarde, quand je te regarde toi Camerounais. Reprends confiance en qui tu es, en toutes ces qualités jadis admirées par tous ceux qui te rencontraient : ton éthique et ta rigueur de travail, ton esprit entreprenant et commerçant, ton industrieuse qualité d’artisans, ton intégrité et ta sagesse.
Camerounaise, camerounais
En 2012 nous aurions des élections couplées capitales pour notre avenir
La BRIC  refuse de diviser les Camerounais en opposant les jeunes aux moins jeunes, le public au privé, les villes aux campagnes.
 
Pour nous, l’autorité de l’Etat, c’est la sécurité publique, ce sont aussi les services publics, présents et efficaces.
 
Pour nous, le développement économique ne peut aller sans la Justice Sociale.
 
Pour nous, il s’agit d’amener et d’élargir les droits fondamentaux de la République  : l’accès à l’emploi pour tous, l’éducation gratuite du primaire à l’université, un logement garanti à tous, la santé garantie, une sécurité assurée.
 
Nous voulons construire une société où chacun vit mieux et où l’on vit mieux ensemble.
 
Nous voulons un Cameroun puissant en Afrique Centrale, fort en Afrique et présent dans le monde.
 
Ces huit mots résument l’action que je propose  aux Camerounais pour ces élections :
 
La VOLONTE : car c’est la raison d’être de la politique.
 
La VERITE : car les Camerounais savent que gouverner c’est prendre des vrais engagements et refuser des annonces sans lendemain et la gesticulation.
 
Le DIALOGUE : car chacun doit être entendu, les reformes ont besoin d’être débattues pour être réussies.
 
Le MERITE : ceux qui travaillent, qui font des efforts, qui prennent des initiatives ou des risques, ceux qui trébuchent, mais qui se relancent, ceux qui font du bénévolat, doivent être valorisés et récompensés à la hauteur de leur mérite. Tout ne se vaut pas et c’est à la société d’établir la hiérarchie des valeurs.
 
La JUSTICE : c’est la contrepartie nécessaire de la méritocratie ; certains voudraient faire des efforts, mais en sont empêchés par les handicaps objectifs qui sont les leurs. Parce que la BRIC a longtemps pensé l’inverse, nous affirmons que la responsabilité individuelle ne peut pas tout, n’explique pas tout. Ceux qui ont plus d’handicaps doivent être aidés d’avantage.
 
La RESPONSABILITE : c’est la condition impérative pour se donner un niveau de protection sociale. Etre aidé lorsqu’on est au chômage, être aidé lorsqu’on n’a plus rien pour vivre, être pris en charge lorsqu’on est malade, c’est indispensable et légitime. Mais mal utiliser les ressources sociales, c’est mettre en péril et même rompre le contrat social qui nous protège tous. Dans notre société, l’individu n’a pas que des droits ; il a aussi des devoirs.
 
Le RESPECT : depuis l’enseignant jusqu’au jeune du quartier en passant par la personne âgée, le policier (homme en tenue), le commerçant, l’ouvrier, le ben skineur ou l’élu, il s’élève dans notre pays un immense besoin de respect. Le morcellement de la société, la défiance entre ses composantes donne à chacun le sentiment qu’il n’est pas respecté par l’autre. L’atteinte au prestige de la nation, le doute jeté sur l’authenticité des promesses républicaines, l’impuissance de l’Etat, l’oubli des devoirs tarissent l’autorité à la source. La BRIC veut renforcer une société de respect et qui se respecte.
 
La CONFIANCE : Il faut cesser de compliquer la vie de la quasi-totalité des ménages, des entreprises, des collectivités territoriales et des associations pour régler les problèmes posés par une majorité. Il faut simplifier les structures arrêter la machine à produire de la complexité, qui ne résout rien ; retrouver de l’efficacité en se concentrant sur les priorités. Chacun doit reprendre confiance dans les autres, pour une société moins rigide, plus libre et réconciliée : les citoyens dans les élus, les salariés dans les entreprises, le patronat dans les syndicats, les familles dans les services dans les services publics, le secteur privé dans les fonctionnaires, les fonctionnaires dans l’administration, les générations qui précédent dans les générations qui suivent, la jeunesse dans ceux qui préparent leur avenir, le Cameroun traditionnel dans le Cameroun multiple, l’Etat dans ce qui n’est pas lui et tout ce qui n’est pas l’Etat dans la capacité de celui-ci à garantir les principes fondateurs, à préserver la cohésion sociale et à régler les difficultés qui relèvent de sa compétence. Et la confiance que chaque Camerounais pourra avoir en lui-même démultipliera cette confiance collective.
 
         Nous avons la possibilité d’avancer ensemble, dans la voie du progrès ; Ne laissons pas passer cette échéance capitale qui va décider de notre avenir commun pour les 5 (cinq) prochaines années.
        
Notre conviction, c’est que le Cameroun ne peut plus attendre.
 
Nous pouvons encore rattraper notre retard, repartir du bon pied, nous mettre à l’heure du monde, redonner un espoir à chacun, retrouver une ambition collective pour tous.
 
Mais il faut le faire maintenant.
 
Plus nous tarderont, plus les coûts du retard seront élevés.
 
Camerounaise , Camerounais
Que cette nouvelle année soit pour chacun de vous et pour notre Nation une année de renouveau, de prise de conscience en un futur éclairé, et de mise en action des germes d’un nouveau cinquantenaire Camerounais
 
Ernest PEKEUHO
 
Président National du BRIC.
 



02/01/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres