Vers un ticket de péage à 2 500 FCFA

Source: Camer.be 10 09 2017
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C’est du moins la tendance qui ressort des différentes offres faites par les entreprises pour la mise en oeuvre partielle du péage routier automatisé au Cameroun.

 

 

Surtout que leurs estimations pour l’installation des péages automatiques prennent en compte les montants nécessaires pour l’éventuelle acquisition des terrains, avec pour corollaire, les indemnisations des riverains ayant des biens se trouvant dans l’emprise des travaux. Mais également, les frais liés à la maîtrise d’oeuvre.

 

Notamment, les prix généraux, le dégagement des emprises, les terrassements, les chaussées, l’assainissement, le génie-civil des postes de péage, les voies et réseaux divers, les bâtiments, auvents et cabines de péage et les équipements d’exploitation. Tout ceci a un coût, et celui-ci devrait être répercuté sur le prix du péage afin que le concessionnaire retenu rentre dans ses fonds pendant la durée de la concession.

 

En rappel, c’est en octobre 2010 qu’un rapport du comité technique de concertation sur l’automatisation du péage routier a conclu que la mise en oeuvre de l’automatisation serait rentable immédiatement pour 14 postes sur les 45 que comptait le territoire national à cette époque-là qui, à eux seuls, représentaient 75% des recettes. L’objectif poursuivi par le gouvernement en mettant en place ces postes de péages routiers automatiques, est de maximiser les recettes de péage.

Ces recettes du péage routier camerounais jusqu’en 2012 ont même frôlé l’apoplexie. En 2005 par exemple, elles étaient de plus de cinq milliards, mais deux ans plus tard, elles sont tombées à trois milliards seulement. Des variations de recettes qui avaient fini par irrité le chef du gouvernement qui en 2008, après avoir frappé du poing sur la table, décide le lancement du processus d’automatisation des postes de péage, notamment ceux contenus dans le triangle rentable Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé.

 

Les observations du Premier  ministre n’ont pas échappé aux inspecteurs du Contrôle supérieur de l’Etat, qui, en 2012, mène alors une mission d’inspection au sein du Programme de sécurisation des recettes routières (PSRR). Cette année-là, les 45 postes de péages du Cameroun déclarent à la direction générale des Impôts dont dépend le PSRR des recettes de plus de 5,2 milliards de FCFA sur la foi des quittances des versements en principe délivrés dans les perceptions de leur lieu d’installation.

 

Par exemple, le poste de péage de Nkometou reverse ses recettes à la perception d’Obala et celui de Mbankomo à la perception de Ngoumou, qui délivrent à chaque fois une quittance équivalente au montant reçu. Cette quittance est ensuite déposée par les responsables de péage aux services des Impôts.

 

 
En décidant donc de lancer définitivement le processus de privatisation du péage routier, toute la difficulté réside désormais pour le gouvernement de trouver le moyen de faire passer chez les transporteurs, les usagers de la route et l’opinion publique une augmentation de 500% du ticket de péage alors que l’état des routes reste le même.

De plus, il existe un risque d’une inflation en cascade, du coût du péage à celui des prix des denrées alimentaires, en passant par le prix du transport. Enfin, le projet d’automatisation des péages ne concerne que 14 postes les plus rentables, situés dans le triangle Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé, alors que l’ensemble du réseau compte 45 postes.

Existera-t-il deux coûts du péage différents pour le même réseau routier ?

 

© Le Quotidien De L’économie : BN




11/09/2017
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