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USA- Cameroun: CORANTIN TALLA "Ce qui m’intéresse pour le moment c’est la mobilisation de la jeunesse pour l'avènement d'un Cameroun nouveau "

Nous revenons comme promis avec la dernière partie de l’interview accordée à  Monsieur Corantin TALLA alias Général Schwarzkopf. Cet ancien leader estudiantin cofondateur du parlement des étudiants camerounais. Bien qu’éloigné de son Cameroun natal,celui qui a donné des insomnies au pouvoir de Yaoundé reste scotché sur l’actualité socioculturelle et politique de son pays. Selon lui, "Tout Camerounais devra défendre sa patrie car 2011 est une année spéciale et necessite la création d'une masse critique qui s’opposera à toutes les forces qui essaieront de tricher aux élections.Lisez plutôt...

Monsieur Corantin Talla nous revenons dans la suite de notre entretien avec une question d'un autre registre: Avez-vous un plan  de conquête électorale que vous mettez en place depuis des années ?

Quand on participe à l’éducation d’un peuple en choisissant un pan important de cette éducation on ne le fait pas à la base pour des ambitions politiques. Il peut arriver que chemin faisant, ce peuple bénéficiaire de votre action choisissent de vous conduire au devant de la scène politique.
Nos zones rurales souffrent du manque de médicaments et d’infrastructures sanitaires,  le manque des moyens didactiques, le manque d’eau potable etc. Nous autres jeunes qui pouvons mobiliser les ressources humaines et financières pour soutenir des actions dans le but  de les sortir de cette situation précaire essuyons le refus catégorique des pouvoirs de nous permettre d’exercer librement parce qu’on s’appelle Corantin TALLA ou autres. Le pouvoir préfère maintenir ce peuple dans un obscurantisme total pour mieux le soumettre et l’asservir.

Regardez vous-même l’écart numérique entre les classes sociales au Cameroun. Moi je dis qu’il est temps de dire par des actes forts non à ce système esclavagiste. Moi je me battrai jusqu’à la fin de mes jours pour plus d’égalité, plus de justice. Ma place n’est pas ici, dans ce confort et ce luxe qui n’est autre chose que la résultante des volontés des administrations qui se sont succédé à la tête de ce pays. Nous avons les moyens de faire de notre pays un eldorado où il fait aussi bon vivre.

Quand nous vous avons écouté lors de notre dernier entretien. Nous avons eu l’impression selon laquelle vous aller retourner au Cameroun pour l’élection présidentielle 2011. Etes-vous déjà en campagne électorale si oui sous quel parti vous présenterez vous ?

C’est prématuré de parler de candidature. Ce qui m’intéresse pour le moment c’est la remobilisation de l’électorat de la jeunesse et son intéressement à la chose politique ; pour qu’ensemble on participe à l’avènement d‘un Cameroun nouveau, qu’on mette fin à cette gérontocratie dirigeante et à l’influence des impérialistes sur le Cameroun car aujourd’hui, les camerounais sont maintenus prisonniers dans leur propre pays par des occidentaux qui pour leurs intérêts personnels biaise la vie politique camerounaise. Nos dirigeants ne sont que des supports de ces forces d’exploitation. Et c’est à nous jeunes  de mettre fin à cela. J’exhorte les uns et les autres à être solidaires et patriotes. Nous devons défendre notre patrie. 2011 est une année spéciale et nous nous attèlerons à créer cette masse critique qui s’opposera à toutes les forces qui essaieront de tricher aux élections.

Rassurez vous votre message est passé. Nous aimerions avoir vos appréciations sur les personnes dont nous allons vous citerles noms. Vous les reconnaitrez sans doute puisqu’ayant fait chemin ensemble, ou du fait de l’actualité dont vous prenez connaissance, chaque jour. Quelles sont vos appréciations sur la personne de DJEUKAM TCHAMENI ?

Il a eu un rôle très important au niveau des droits de l’homme pendant les années de braises avec son organisation CAP Liberté. Grace à son organisation, nous pouvions vérifier l’état de nos camarades qui étaient arrêtés. Aujourd’hui, il est dans l’ombre. La dernière fois que j‘ai entendu parler de lui c’était pendant les dernières élections présidentielles. Il était candidat au départ, et a désisté ensuite tout en gardant l’argent qu’il avait reçu pour faire sa campagne.

LAPIRO DE MBANGA…

Oui je sais qu’il croupit à la prison de New-Bell à Douala au Cameroun parce qu’officiellement on lui reproche d’avoir pris une part active aux émeutes de la faim en février 2008 au Cameroun. C’est un grand homme qui a décidé de mettre son talent au service du peuple qu’il défend à travers ses chansons engagées, de ses prises de position en faveur de la démocratie, de l’impunité, de la justice et de l’égalité des classes. Je suis convaincu que LAPIRO est un prisonnier politique.

Pius NJAWE…

C’est un aîné que je respecte. Il est l’un des symboles de la résistance. Depuis plus d‘une trentaine d’années déjà, il mène le combat pour la liberté d’expression, malgré tous les actes dissuasifs dont –il est régulièrement victime. Moi je le respecte.

Le ministre DAKOLLE DAÏSSALA

Evoquer le nom de celui là renvoi à la traitrise ; En 1991, nous avons fait bloc pour que le gouvernement accorde l’amnistie à tous les prisonniers politiques parmi lesquels ce monsieur. Il a crée son parti politique et s’est rallié au pouvoir. Il avait le destin du Cameroun suspendu entre ses mains, à travers les six députés qui auraient pu faire basculer l’histoire du Cameroun. Lui soit disant opposant s’est joint au parti au pouvoir pour voler l’espoir de tout un peule. Ce monsieur est un irresponsable.

C’est curieux M. TALLA. Vous faites de la politique et vous semblez être surpris du jeu politique. M. DAKOLLE est un homme politique et en tant que tel, aspire au pouvoir. Très souvent l’on dit que qu’en politique, peu importe les moyens, l’essentiel étant d’arriver au pouvoir. N’était –ce pas sa façon à lui de tirer le meilleur parti de ses six députés à ce moment précis de l’histoire ?

Bien sûr qu’il a tiré à son compte, profit de cette action machiavélique. Mais permettez-moi de vous dire aussi que rien ne l’empêchait de se déclarer parti de la majorité présidentielle. Il aurait dû se dévoiler au début plutôt que de trahir de cette façon, tout un peuple.

Pour terminer MBOA MASSOCK…

C’est un nationaliste engagé, fidèle à ses idées et constant dans ses actions. C’est le leader de l’aile dure de l’opposition. Seulement les  populations  ne comprennent pas vraiment ses actions. Ce monsieur est pragmatique et ne fait pas dans la langue de bois.

Monsieur TALLA, merci de nous avoir accordé cet entretien

C’est moi qui vous remercie

Lire une partie de cet entretien sur ce lien

Camer.be : Entretien mené pour Camer.be par Maurice TCHASSO Journaliste indépendant