Usa- Cameroun: Contribution refusée à la convention de la CAMDIAC

Usa- Cameroun: Contribution refusée à la convention de la CAMDIAC

Marcel Sime:Camer.beTrès chers compatriotes et participants à la convention CAMDIAC. Je suis Marcel SIME. Je suis particulièrement sensible à l’honneur qui m’est offert, d’avoir à vous présenter ma modeste contribution que voici,  pour le rayonnement de la convention Camdiac ce jour 10 Juillet 2010 à Washington DC. Cette contribution, je la présente d’abord de part mon statut de citoyen Camerounais, ensuite comme président de la section UPC-USA (Union des Populations du Cameroun) et de  vice-président de la section CODE-USA. Ces organisations auxquels j’appartiens qui sont des invitées de Camdiac à cette convention ne sont absolument pas  membres de Camdiac ; il est important de le préciser et peuvent travailler avec Camdiac en cas de convergence d’idéal politique.

Présentation :

Depuis 1982 date de son accession à la magistrature suprême,  au mépris des règles universelles de Démocratie, Paul BIYA et son parti le RDPC  ont  confisqué le pouvoir dans notre pays et au regard du déroulement des événements, les leçons des successifs échecs de notre opposition à engranger l’alternance au sommet de l’état, amènent inévitablement à conclure qu’il y a urgence pour notre opposition, de se constituer en un mouvement solidaire et patriotique pour vaincre ELECAM, la machine de fraude mise en place par le parti-état.

Ce mouvement collectif que je dénomme le Front Unique de l’Opposition pour la transition Démocratique au Cameroun.

Pour y parvenir, permettez-moi de vous suggérer une lecture des faits tels qu’ils se présentent, mais étant donné que ces faits sont du quotidien de notre vécu, il est important de nous focaliser uniquement sur les aspects les plus parlants.

La surprenante victoire électorale de 1992 en passant par les élections truquées, la modification de la constitution, la mise en place de l’ONEL puis après ELECAM qui ne sont qu’une excroissance du RDPC, sont des faits qui devraient nous emmener à comprendre sinon conclure qu’une victoire collective non seulement se prépare en amont sur des bases consensuelles, mais aussi que Paul BIYA entend mourir au pouvoir coûte que coûte.

Paul BIYA est dans la logique du POUVOIR JUSQU’À LA MORT, car il ne croit pas lui-même en sa vie tranquille après son départ du pouvoir.

Malgré les clauses d’immunité Post-Office introduites aux forceps dans la constitution, il ne lui semble pas évident à juste titre, qu’il vivra en paix sans avoir à rendre gorge devant une juridiction nationale ou internationale, au regard de ce qu’il reconnait de manière implicite d’avoir causé comme préjudice au peuple Camerounais pendant son règne.

La question fondamentale est celle de savoir comment l’opposition va  aller  aux élections tout en sachant que Biya  a des grandes chances de gagner ? Ou alors comment s’organiser par ce que Biya  ne réunit pas toutes les conditions des gagner ?
Sans grande préparation mais avec audacité et détermination, vous l’avez fait en 1992 et pourquoi ne la feriez-vous pas maintenant pour la transition, cette union?

 « L’année 2011 est une année charnière pour le processus de démocratisation du Cameroun et l’opposition dispose des moyens humains, intellectuels et politiques, de mettre fin  au hold-up électoral en préparation.»
Au regard des enjeux, le combat populaire à venir est fondamentalement différent du combat des années 90 et l’opposition Camerounaise ne doit pas exclusivement concentrer ses efforts sur ELECAM  et autres incongruités de la démocratie du parti-état RDPC. Mais alors, la vacance intempestive du pouvoir ne doit pas non plus surprendre l’opposition, c’est aussi une donnée qui appelle à s’organiser et dès maintenant.

Notre loi fondamentale en son article 6, alinéa 4 dispose :
En cas de vacance de la Présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d’empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République doit impérativement avoir lieu vingt (20) jours au moins et quarante (40) au plus après l’ouverture de la vacance.

Le front Unique de l’opposition pour la transition peut vaincre BIYA en 2011 et comme tout peut arriver à tout moment, et s’il démissionne ou meurt avant la prochaine échéance tel que dit dans la constitution;

DANS CES CAS DE VACANCES CONTITUTIONELLES, QUELLE EST  LA STRATEGIE DE NOTRE OPPOSITION ?

Pendant que l’opposition prépare 2011, il serait important de préparer minutieusement le cas de vacance car, en face, il y la culture effrénée de jeux à cartes truquées et l’absence de stratégie de notre opposition installera à jamais, la magistrature suprême de notre pays dans le camp du RDPC ou plus exactement dans le camp de Paul BIYA.
40 jours au plus ainsi qu’édités dans la constitution ne sont pas suffisants pour se lancer dans une bataille électorale perdue d’avance, mais notre opposition gagnerait à approfondir la réflexion sur « l’homme et le Programme Minimum de Transition à la Démocratie ».
Dans le passé, le problème de la candidature unique de l’opposition nous a déjà causé un véritable lapin politique sur lequel il serait inopportun de revenir.

Au nom du CODE et de l’U.P.C (Union des Populations du Cameroun ) qui sont les organisations auxquelles j’appartiens, Je suggère humblement de mener la réflexion sur la possibilité d’insérer dès maintenant, une « période tampon » entre les échéances prochaines ou l’éventuel moment de la vacance du pouvoir, et les élections générales qui devront se tenir un an après la mise en place du Gouvernement de transition, lequel gouvernement aura été mis en place par consensus de notre opposition engagée dans ce qu’il convient d’appeler ici,  « le Front Unique de l’Opposition pour la Transition ». Il ne s’agit pas de mettre un homme au dessus de nos leaders, mais plutôt un homme au centre de leurs préoccupations pour l’alternance ; un homme porteur d’un programme et d’une mission bien définie dans le temps.

Notre opposition doit cesser de se faire traiter d’apprentis sorciers et engager des actions audacieuses pour reconquérir la confiance du peuple et rétablir le respect perdu de la communauté internationale!

L’histoire ne se répète pas:

Par la combinaison de l’audacité et de l’effet de surprise, l’alternance était possible en 1992. Aujourd’hui cette alternance doit se préparer et il est donc fondamental d’axer la réflexion sur :
• L’homme de la transition et sa vie après la période de transition
• Les conditions d’éligibilité de l’homme de la transition
• Le Programme Minimum de Transition à la Démocratie à lui confier. [P.M.T.D]
• La durée de la période de transition pour organiser les élections libres

Cet homme de la transition sera élu sur la base des primaires dont la forme reste à définir, et les candidats à cette fonction doivent avoir fait preuve de constance, d’intégrité de fermeté et de détermination dans leur opposition au pouvoir et ne devront non seulement pas se présenter aux élections post-transition, mais aussi s’engager à ne servir dans aucun gouvernement ultérieur pourquoi pas.

En un mot, le patriotisme de notre homme de la transition s’exprimera en termes de son engagement ferme à respecter la feuille de route citoyenne, et de la restauration des conditions seines d’élections libres au Cameroun dans le délai qui lui est imparti.

En l’absence de consensus pour un candidat unique de l’opposition, avec toute l’humilité nécessaire, je pose ici l’idée qu’il est possible aux leaders de notre opposition de s’entendre sur un citoyen, un programme et un délai. C’est une question d’audacité ; il faut oser.

Le CODE est disposé à avancer avec toute organisation ou tous les patriotes sur la voie de la réflexion ainsi que de l’organisation matérielle de la stratégie du Front Unique de l’opposition pour la transition, et à la lumière de l’actualité politique du Cameroun, nous avons moins d’un an pour boucler le travail.

Le CODE  nous exhorte à surmonter nos divergences pour nous unir dans un élan patriotique afin d’atteindre ensembles notre objectif commun à savoir, vaincre Paul BIYA et ses sbires. Le CODE rappelle avec insistance que la chute du régime de Yaoundé est un impératif d’ordre majeur pour l’instauration de la démocratie dans notre pays et nul ne sera de trop pour sa détermination et sa disponibilité à contribuer à la libération du peuple Camerounais en lutte.

L’oubli de SE Ban Ki-Moon SG des Nations Unies de rendre visite à notre opposition lors de sa récente visite au Cameroun en dit long sur l’état de la désunion, de la désorganisation, de la déliquescence et de l’inconsistance de notre opposition telle que vue par la communauté internationale.

Dans la douleur et la consternation, les yeux pleins de larmes, le regard meurtri et  tourné vers notre opposition, le peuple ressent encore silencieusement dans ces entrailles, les douleurs du  dernier exploit de barbarie des hauts gradés de la soldatesque du tyran de Mvomeka’a, perpétré il y a quelques jours seulement  sur les étudiants en plein campus universitaire, le vivier par excellence des compétences  de notre nation de demain.

La victoire sur le tyran de  Mvomeka'a a un prix qui est ce consensus sous forme d’une union circonstancielle, et notre opposition dispose suffisamment des moyens  de le payer.

Tels sont chers compatriotes et participants, les points essentiels sur lesquels, les directions des différentes organisations auxquels j’appartiens, m’ont permis d’exposer à cette convention.

Très patriotiquement

© Correspondance : Marcel SIME


15/07/2010
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