Urgent : Sismondi Bidjocka encore convoqué ce jeudi au SED

Sismondi Barlev Bidjocka, DG de RIS radio

 

Sismondi Barlev Bidjocka, DG de RIS radio

 

Après la première convocation il y a quelques jours et l'éditorial tout feu tout flamme qu'il a fait le lendemain, nous apprenons que notre confrère Sismondi Bidjocka a encore une fois été convoqué par le SED. Doit-on craindre que le patron de RIS Radio soit bientôt envoyé à Kondengui?

Dans la convocation qui lui a été remise, l'on apprend que Sismondi Bidjocka sera encore une fois écouté par les forces de l'ordre au SED ce jeudi 11 mars à 14 heures.

'Trop c'est trop. Ça devient du harcèlement policier. Le SED me convoque encore demain', écrit le journaliste sur sa page Facebook, en commentaire d'une photographie de la convocation qui lui a été adressée.


Que lui reproche-t-on au juste?

dans une très coute publication sur sa page Facebook, il y a quelques jours, le Directeur général de RIS radio a accusé le secrétaire général de la présidence de la République de 'vol légal' et de 'braquage'.

'Vous voyez? Vous voyez ? Ferdinand Ngoh Ngoh. Regardez vous-même. Je l'avais dis ici dans un éditorial. L'argent débloqué était destiné à la construction d'un complexe à Olembe et non d'un stade simple. Il est reparti faire signer au président un autre accord d'endettement du pays pour les construction annexes : gymnase, cinéma, stade de basket...etc. ça c'est du vol légal, du braquage', a écrit le journaliste ce matin.

La déclaration du journaliste se place bien entendu dans le contexte de la construction du stade d'Olembe qui aura fait couler tant de salives et d'encres.

Ce qu'il faut savoir


Dans un décret signé le 16 février 2021, Paul Biya ordonne le ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, à signer avec Standard Chartered Bank de Londres et BPI France Export, une convention de crédit d’un montant de plus de 55 milliards de FCFA pour le financement du projet d’achèvement des travaux du complexe d’Olembe à Yaoundé. Le chef de l’Etat intervient au moment où Magil, le constructeur canadien, fait face à une énorme tension de trésorerie pour mener à bien les travaux de finition de cette infrastructure sportive.

Début février courant, l’entreprise a annoncé l’attente de 17 milliards de FCFA pour achever le chantier. On se rappelle que le 29 novembre 2019, le ministre des Sports et de l’Education Physique, Narcisse Mouellé Kombi, signait une note portant résiliation du contrat avec Gruppo Piccini, entreprise italienne, chargée préalablement de la construction du stade d’Olembé, au profit de Magil. L’entreprise canadienne devait donc parachever les travaux.

Pourtant, dans un entretien accordé le 3 décembre 2019 à la CRTV, le média public, Franck Matière, représentant de Magil au Cameroun, confiait que «pour le cas des travaux du complexe sportif d’Olembé, Magil devait apporter le financement à hauteur de 100%. Ce qui veut dire qu’une fois la convention de financement et le contractuel signés, Magil, dans le respect des réglementations en vigueur, fait des tirages au niveau de la banque internationale mais la trésorerie publique et les fonds publics ne sont jamais appelés car nous apportons 100% de financement».

Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme convenu, apprend-on de l’entreprise. Pour ces travaux, l’affaire de trésorerie ne devait pas se poser jusqu’à la livraison totale de l’infrastructure. Il était question pour l’entreprise de mettre sa trésorerie à contribution pour le premier mois, en attendant le soutien opérationnel du Cameroun et d’autres bailleurs de fonds internationaux. Engagé à fond à livrer l’infrastructure, Magil s’est engagé à veiller aux respects des contrats commerciaux qui lient les financements internationaux à l’Etat du Cameroun, puisque désormais, il était devenu son représentant pour ce type de négociation pour l’avancée des travaux à Olembé.

Mais avec la contre-campagne de Piccini au niveau international, a-t-on appris, les portes des financements se sont fermées et Magil s’est retrouvé dans l’impossibilité de lever des fonds pour ce projet. Du coup, l’entreprise canadienne se retrouve en ce moment avec d’énormes tensions de trésorerie, et ne peut plus continuer de financer les travaux sur fonds propres. Elle s’est donc tourné vers l’Etat qui devait mobiliser des fonds de contrepartie de près de 7 milliards de FCFA. Il était aussi question de lever auprès des banques locales près de 10 milliards de FCFA et Union Bank of Africa (UBA) était prête à débloquer les 17 milliards de FCFA nécessaires pour l’achèvement du complexe sportif.

Mais Paul Biya a sollicité plus d’argent en se tournant vers des partenaires financiers étrangers. En attendant, l’on apprend que le complexe, d’un stade de 60 000 places, un complexe commercial, un hôtel de 70 chambres, une piscine olympique, un gymnase, des courts de tennis, de basketball, de handball et de volleyball, évolue dans ses lots technologiques en attendant les finitions de la piste d’athlétisme avec la pose du tartan.

«Tant qu’on réalise travaux de lots technologiques qui appellent l’intervention de grues, on ne peut pas achever la piste», renseigne-t-on au ministère des Sports. Nul doute que ce nouvel endettement va alourdir la facture de ce complexe qui avoisinerait avec le contrat de Magil, 217 milliards de FCFA contre 166 milliards de FCFA initialement prévus avec PICCINI. Ce qui fait dire aux observateurs que ce complexe, dont la pose de la première pierre du stade a été faite il y a 12 ans, est le plus onéreux d’Afrique.



11/03/2021
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