Université de yaoundé II : Les membres de l’Addec expulsés du campus de Soa - André Benang : « Le recteur nous a garanti qu’il allait utiliser la violence »

Rosine Nana Motio


André Benang :  « Le recteur nous a garanti qu’il allait utiliser la violence »

Le vice-président de l’Addec s’exprime sur leur affrontement avec les forces de l’ordre et donne les raisons de leur manifestation.

Quel discours vous a tenu Jean Tabi Manga quand il est venu vers vous ?
Le recteur est venu nous sommer de partir et nous a garanti qu’il allait utiliser la violence. Alors que nous sommes venus pour vulgariser et promulguer les droits de l’homme, et donc les droits de l’homme à l’université. Nous œuvrons pour l’application du droit des étudiants dans les universités.  Devant plus d’une centaine d’étudiants, avec l’appui du recteur, ces droits ont été violés alors que nous manifestions sans violence.

Sur quoi porte votre manifestation ?
Notre manifestation concerne juste des débats entre étudiants sur les droits de l’Homme. Je ne sais pas pourquoi certains nous prennent à partie. Les débats que nous voulons tenir sont reconnus dans les textes universitaires. Contre la non-violence que nous promouvons, le recteur a envoyé les forces de l’ordre sur nous en nous promettant brimade et violation de nos droits.

Pourquoi avoir choisi le site des Jeux  universitaires pour manifester ?
Parce que pendant les jeux, nous avons la possibilité de rencontrer le maximum d’étudiants possible.

Il semble que votre demande de manifestation avait été rejetée…
La lettre que le recteur nous a adressée disait que pour des questions de convivialité, nous n’avions pas le droit de tenir nos activités au sein du campus pendant les jeux. Nous lui avons écrit en lui disant que nous ne tenions pas compte de sa suggestion, puisque nos activités contribuent à cette convivialité. Il n’y a donc aucun antagonisme entre les Jeux universitaires et ce que nous avons l’intention de faire. La loi nous autorise à manifester et à nous exprimer dès lors que nous ne troublons pas l’ordre public.

Après votre affrontement avec les forces de l’ordre, quel est l’ampleur des dégâts?
Nous avons un camarade qui a été bastonné et qui est resté inconscient pendant plus de 30 mn avant que l’ambulance ne vienne de manière arrogante le ramasser. Nous ne savons pas ce qu’il deviendra, mais nous craignons beaucoup.

Que comptez-vous faire ?
Nous n’avons pas l’intention de laisser le recteur continuer dans sa mécréance. Nous allons faire des sit-in jusqu’à ce qu’il vienne vers nous pour s’expliquer. Il faut qu’il nous dise ce qui l’a poussé à envoyer les forces de l’ordre violenter nos camarades.

Propos recueillis par
Ateba Biwolé



22/04/2010
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres