Universite de Yaoundé I - Thèse de Doctorat: Fame Ndongo et Issa Tchiroma au secours de Linda Yang, epouse du Premier Ministre Philemon Yang
YAOUNDÉ - 02 Avril 2012
© Boris Bertolt | Mutations
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L'épouse du chef du gouvernement soutenait une thèse de doctorat vendredi dernier à l'amphi 700.
«Jamais, depuis près de dix ans, soutenance publique n'avait drainé autant de personnalités à l'université»,
s'est exclamé au sortir de l'amphi 700, un doctorant du Département
d'histoire de l'université de Yaoundé I. Des propos qui font référence à
l'affluence observée sur le campus de l'université de Yaoundé I, jeudi
dernier. Un engouement qui trouve son explication dans la présence dans
l'amphi d'une étudiante à laquelle l'ordinaire des lieux n'a pas souvent
droit: l'épouse du Premier ministre, chef du Gouvernement, Philémon
Yang. Linda Ankinbon Lawyer, étudiante au département d'histoire
de l'université de Yaoundé I, soutenait, en effet, une thèse de doctorat
PhD en histoire. A cet effet, une grande partie du corps administratif
de l'université de Yaoundé I a fait le déplacement de l'amphi 700.
Parmi les invités, le recteur de l'université de Yaoundé I, Oumarou Bouba, mais aussi l'ensemble des doyens de la faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines. Présence tout aussi remarquée du ministre de l'Enseignement supérieur et grand chancelier des ordres académiques, Jacques Eames Ndongo, du ministre de la Communication, Issa Tchiroma et du ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock. Une délégation gouvernementale repartie trente minutes après le début de la soutenance pour le Conseil de cabinet prévu à l’heures dans les services du Premier ministre. Surtout que, annoncé à l'amphi 700, le Premier ministre, Philémon Yang, n'a pu se libérer à temps d'une autre obligation protocolaire à la Fondation Tandeng Muna.
Selon de nombreuses sources, c'est la première fois depuis qu'il est ministre de l'Enseignement supérieur que Jacques Fame Ndongo assiste à la soutenance d'une étudiante à l'université de Yaoundé I. Quelques minutes avant la soutenance et en compagnie d'Issa Tchiroma et Bakang Mbock, il s'est entretenu avec le recteur dans ses bureaux.
Linda Yang, exposait sur le thème: «Fende missionary activities and change in the Bamenda grass fields (1904-2006).» Elle a obtenu la mention «très honorable», avec un jury composé de Verkjika Fanso comme président, Albert Pascal Temlgoua, rapporteur et Mathew Ngwanfogbe, Philippe Blaise Essomba et Emmanuel Ngues Chia, tous membres du jury.
D'après un chercheur du département d'histoire, le rituel s'est déroulé comme «une lettre à la poste», l'étudiante n'ayant pas été contrariée sur son travail. «A aucun moment, la candidate n'a répondu à une question. Pas une seule fois, elle a été reprise par le jury». Un autre, du département d'anthropologie, affirme que «contrairement à d'autres soutenances où les échanges sont vifs entre le candidat et les membres du jury, ces derniers ont passé leur temps à féliciter la candidate». La présence du ministre de l'Enseignement supérieur, a-t-elle jouée?
Pas si sûr, même si certains le pensent. Un enseignant de l'université I soutient en tout cas que «le ministre est le chancelier des Ordres académiques, sa présence change la donne. De plus, relève-t-il, le recteur a assisté à toute la soutenance après le départ du ministre. Y compris les doyens». Joint au téléphone, l'un des vice-recteurs ayant participé à la cérémonie relève avec insistance que le ministre n'avait rien à faire là. Des membres du Cercle des amis de Chantal Biya (Cerac) étaient également présents à l'université de Yaoundé I. Des gadgets et des paquets et sandwich aux initiales de Linda Yang ont été distribués au public.
Parmi les invités, le recteur de l'université de Yaoundé I, Oumarou Bouba, mais aussi l'ensemble des doyens de la faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines. Présence tout aussi remarquée du ministre de l'Enseignement supérieur et grand chancelier des ordres académiques, Jacques Eames Ndongo, du ministre de la Communication, Issa Tchiroma et du ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock. Une délégation gouvernementale repartie trente minutes après le début de la soutenance pour le Conseil de cabinet prévu à l’heures dans les services du Premier ministre. Surtout que, annoncé à l'amphi 700, le Premier ministre, Philémon Yang, n'a pu se libérer à temps d'une autre obligation protocolaire à la Fondation Tandeng Muna.
Selon de nombreuses sources, c'est la première fois depuis qu'il est ministre de l'Enseignement supérieur que Jacques Fame Ndongo assiste à la soutenance d'une étudiante à l'université de Yaoundé I. Quelques minutes avant la soutenance et en compagnie d'Issa Tchiroma et Bakang Mbock, il s'est entretenu avec le recteur dans ses bureaux.
Linda Yang, exposait sur le thème: «Fende missionary activities and change in the Bamenda grass fields (1904-2006).» Elle a obtenu la mention «très honorable», avec un jury composé de Verkjika Fanso comme président, Albert Pascal Temlgoua, rapporteur et Mathew Ngwanfogbe, Philippe Blaise Essomba et Emmanuel Ngues Chia, tous membres du jury.
D'après un chercheur du département d'histoire, le rituel s'est déroulé comme «une lettre à la poste», l'étudiante n'ayant pas été contrariée sur son travail. «A aucun moment, la candidate n'a répondu à une question. Pas une seule fois, elle a été reprise par le jury». Un autre, du département d'anthropologie, affirme que «contrairement à d'autres soutenances où les échanges sont vifs entre le candidat et les membres du jury, ces derniers ont passé leur temps à féliciter la candidate». La présence du ministre de l'Enseignement supérieur, a-t-elle jouée?
Pas si sûr, même si certains le pensent. Un enseignant de l'université I soutient en tout cas que «le ministre est le chancelier des Ordres académiques, sa présence change la donne. De plus, relève-t-il, le recteur a assisté à toute la soutenance après le départ du ministre. Y compris les doyens». Joint au téléphone, l'un des vice-recteurs ayant participé à la cérémonie relève avec insistance que le ministre n'avait rien à faire là. Des membres du Cercle des amis de Chantal Biya (Cerac) étaient également présents à l'université de Yaoundé I. Des gadgets et des paquets et sandwich aux initiales de Linda Yang ont été distribués au public.