Une plainte contre le Cameroun aux Nations Unies

Une plainte contre le Cameroun aux Nations Unies 	L’audition du gouvernement camerounais devant le Conseil des droits de l’homme est programmée pour avril et mai 2013.

Pen international, le Comité de protection des journalistes et Internet sans frontières ont jeté un pavé dans la mare. Dans un rapport de 10 pages adressé le 15 octobre 2012  au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ces trois Ong affirment que « la liberté d’expression est en danger au Cameroun ». Suite à ces accusations, le Cameroun sera auditionné par cette instance en avril et mai 2013.

Mais avant cette audition, le pays de Paul Biya a contrattaqué sur le terrain médiatique car ce « rapport incendiaire » est disponible sur le net et peut être pris pour argent comptant par des personnes qui le consultent sans connaitre le Cameroun, a justifié le porte-parole du gouvernement lors d’une conférence de presse le 19 octobre 2012 à Yaoundé. En effet, pour Issa Tchiroma Bakary, ces accusations sont d’« allégations contraires à la vérité des faits ».

Pour s’en convaincre, le ministre de la Communication a notamment décrit le paysage médiatique camerounais fait de 500 organes de presse privés à périodicité diversifiée, d'une centaine de stations de radio, de 17 chaînes de télévision et de 5 organes de presse cybernétique à « une production journalistique d’un ton qui déborde parfois les limites des canons professionnelles » et mis en exergue la législation Camerounaise en matière de liberté de la presse au Cameroun.

Intimidation de journalistes et écrivains

En réalité, si sur le plan législatif le Cameroun a avancé en matière de liberté d’expression, certains faits survenus ces dernières années viennent émousser l’enthousiasme du gouvernement.

Pour démontrer que la liberté d’expression au Cameroun est une vue de l’esprit, le rapport publié par Pen international, le Comité de protection des journalistes et Internet sans frontières s’appuie sur le cas d’Enoh Meyomesse, écrivain, qui est en détention préventive à la prison de Kondengui depuis 11 mois, sans un accès facile à ses avocats et aux soins de santé. Selon ce rapport, Enoh Meyomesse paye pour ses critiques envers le pouvoir en place alors que comme le président de la République Paul Biya, il est de la tribu Bulu.

L’écrivain Bertrand Teyou, l’artiste musicien Lapiro de Mbanga et les journalistes Adolarc Lamissa, Harris Mintsa, Serges Sabouang, Bibi Ngota sont également cités dans le rapport comme des personnes qui ont vues leur liberté d’expression restreinte pour avoir été emprisonné ou tué. Le document accuse également l’Etat camerounais d’effectuer un contrôle sur l’accès à Internet.

© camerounactu.net : Michel Biem Tong


23/10/2012
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