Une fillette de six ans enlevée et violée à Yaoundé. Le bourreau est un ami de la famille de la victime.

Cameroun : Une fillette de six ans enlevée et violée à Yaoundé. Le bourreau est un ami de la famille de la victime.L'agresseur présumé est actuellement gardé à vue au commissariat d'Efoulan à Yaoundé.

Il était environ 9h samedi 09 mars dernier  quand la petite Agnès, 6 ans, a été «enlevée » au quartier Mvog-ada à Yaoundé. «Un homme a demandé à voir maman qui était au marché. Il s’est assis sur un banc. Concentrée dans ma lessive, je n’ai pu remarquer quand il est parti avec l’enfant qui jouait dans la cour», raconte l’aînée de la victime. Déboussolée, elle a alerté le voisinage de la disparition de sa soeur.

Une battue est aussitôt organisée après le retour de Sidonie Mbia Effa, la mère de la fillette. En vain. Au commissariat de Nkolndongo où elle s’est rendue, Mme Mbia Effa va déclarer la disparition de sa fille. Les policiers lui demandent de rédiger une plainte, de faire scanner des photos de l’enfant et d’attendre lundi. Ce qu’elle ne fera pas. Elle se rend plutôt à la Radio Tiemeni Siantou (Rts), puis à Sky One radio pour alerter l’opinion publique du «rapt» de sa fille. «Il y a un colonel qui était à l’écoute quand j’étais à l’antenne. Il a envoyé des gendarmes me chercher pour le Sed (secrétariat d’Etat à la Défense, Ndlr)». Une fois au Sed, les gendarmes contactent les différents commissariats de la ville et des environs. Accompagnée de deux gendarmes, elle se serait par la suite rendue chez son beau-frère, Lazare Essouma, qui habite le même quartier qu’elle. Car trois jours plus tôt, ce dernier lui avait rendu visite, en compagnie d’un homme à l’allure «bizarre», se souvient-elle. Un certain Mvoundi dont la description correspond au ravisseur présumé, dit-elle.

«D’après la description qu’on m’a donnée de l’homme qui me cherchait, j’ai immédiatement fait le lien. Le portrait du ravisseur correspondait à l’ami de Lazare» affirme-t-elle. Son beaufrère lui avouera qu’il ignore où habite l’ami en question. «J’ai demandé à rencontrer son ami. Mais il m’a répondu qu’il ne connait pas son domicile. Il nous a conseillé de rencontrer son frère aîné». Comble de surprise, celui-ci le dit ne pas connaitre le domicile de son frère.

Aux alentours de 17h samedi, elle reçoit un coup de fil lui annonçant le retour de sa fille au domicile familial. La gamine semble avoir été vraisemblablement violée. «Son appareil génital et son derrière étaient béants», soutient-elle. Encore sous le choc, la petite Agnès aurait réussi à confier à sa mère qu’elle avait été emmenée dans une «brousse» au lieu-dit Cradat, non loin de la cité estudiantine.

C’est là-bas que son ravisseur l’aurait violée sur un lit de feuilles de bananiers. Après son acte, il se serait endormi et elle en a profité pour s’enfuir. Dans sa fuite, elle est tombée sur deux dames qui l’ont, selon ses propres dires, conduite chez «le recteur de l’université de Ngoa-Ekellé». Lequel l’a par la suite conduite au commissariat du 7e arrondissement à Efoulan, avant de la ramener chez elle, accompagné d’un policier. Le violeur présumé, âgé de 46 ans, est actuellement gardé à vue dans ledit commissariat où une enquête est ouverte. Son frère aîné, et l’oncle de la fillette, sont quant à eux détenus au Sed pour exploitation.

© Mutations : NADINE NDJOMO


12/03/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres