Une femme chef de gang interpellée à Yaoundé

Une femme chef de gang interpellée à Yaoundé

Cameroun : Une femme chef de gang interpellée à YaoundéSpécialiste dabs le braquage en taxi, Mathilda Meyong et un de ses quatre complices ont été appréhendés par une patrouille de police.

A 9 h, le jour où le gang est démantelé, au quartier Oyom-Abang à Yaoundé, Mathilda Meyong, présumée chef de gang, affirme que la victime à bord de leur taxi à ce moment là, était la vingtième proie de la matinée. C’est d’ailleurs cet extrait de sa déposition qui a contraint le procureur de la République à poursuivre le gang, malgré le désistement de leur dernière victime. En plus du fait qu’après son arrestation, Mathilda M. a carrément donné une fausse identité aux policiers.

L’arrestation, telle que relatée par les enquêteurs du commissariat de Mokolo, remonte au début du mois en cours. Ce jour, une de leurs équipes de patrouille, en faction momentanée à proximité d’une agence de transfert d’argent, au quartier Oyom-Abang, repère un taxi qui revient à temps régulier devant l’agence, avec les mêmes passagers. Le fait intrigue. Interpellé, le conducteur démarre en trombe. Le taxi est pris en chasse par les policiers qui le rattrapent plus loin. Seuls deux des quatre complices sont appréhendés, en l’occurrence Mathilda Meyong et Eric Essindi Mballa.

Selon la déposition de la jeune femme, l’agression à bord de taxi est une occupation permanente pour elle et ses quatre complices. Elle raconte que le taxi appartient à l’un d’eux et tous les matins, le conducteur fait le ramassage des autres avant 7 h. Généralement, ils tournent autour des banques et agences de transfert d’agent, où ils transportent essentiellement des femmes. « L’un des hommes s’assoit toujours sur le siège avant, à côté du chauffeur. Moi je suis derrière avec les deux autres.

On repère une femme qu’on prend en surcharge devant, où le siège est instable », avoue-t-elle. Elle poursuit, expliquant que chemin faisant, elle se plaint de ce que le siège avant lui coince les pieds à l’arrière. Et pendant que la victime essaye de trouver une meilleure position, le complice assis à l’avant la déleste de son téléphone portable et de son argent. Dès que c’est fait, il fait signe au chauffeur qui décide d’écourter le trajet de la victime, prétextant qu’il n’aurait pas dû faire la surcharge. A terre, la pauvre victime n’a plus que ses yeux pour pleurer.

© Cameroon Tribune : Félicité BAHANE


16/03/2011
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