Un rapport accuse les banques de permettre blanchiment et financement du terrorisme

Un rapport accuse les banques de permettre blanchiment et financement du terrorisme

Cameroun: un rapport accuse les banques de permettre blanchiment et financement du terrorismeAu Cameroun, les banques sont très souvent des instruments de corruption, de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, selon un rapport officiel sur la corruption publié jeudi. Les banques publiques et privées sont très souvent des instruments de corruption, de blanchissement d'argent et de financement du terrorisme, a assuré la Commission nationale anti-corruption (Conac), dans une note de lecture de son rapport sur l'état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2011.

Dans le cadre du blanchissement d'argent, les flux financiers repérés par l'Anif (Agence nationale d'investigations financière) (...) entre 2006 et 2011 sont évalués à 395 milliards de FCFA (600 millions d'euros), souligne la note.

Dans son rapport, dont l'AFP a obtenu copie, la Conac propose un tableau montrant que parmi les dossiers transmis à la justice en 2011 figure notamment celui du financement à 2 milliards de FCFA (3 millions d'euros) d'un groupe terroriste qui n'est pas nommé.

La Conac déplore une insidieuse sophistication dans les détournements de deniers publics et (le) blanchissement d'argent au Cameroun en 2011, indiquant qu'elle est perceptible au niveau des banques et au niveau du fonctionnement des Commissions de passation des marchés publics de l'Etat, ainsi qu'au niveau des grands projets initiés par le Gouvernement.

Elle cite notamment le projet de construction d'un port en eau profonde à Kribi (sud) pour lequel 149 détenteurs de titres fonciers ont été indemnisés à plus de 10 milliards de FCFA (15 millions d'euros). Selon la Conac, 44,7% de ces titres fonciers ont été établis postérieurement au 6 février 2009, date à laquelle avait été déclaré d'utilité publique le site d'accueil du projet.

Au Cameroun, aucun secteur n'est épargné par le phénomène de la corruption, résume la Conac.

Pressé par les bailleurs de fonds, le gouvernement camerounais avait lancé en 2006 une opération Epervier de lutte contre la corruption. Plusieurs personnalités ont été condamnées à de lourdes peines de prison mais la corruption reste endémique dans le pays.

© afp : source


30/11/2012
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