Un dispositif d'adoption d'enfants mis en place après des scandales de vol de bébés

Cameroun:Un dispositif d'adoption d'enfants mis en place après des scandales de vol de bébésAprès divers scandales de vol de bébés enregistrés au cours des récents mois, le gouvernement camerounais a annoncé jeudi, à travers le ministère des Affaires sociales, la mise en place d'un dispositif d'adoption d'enfants à la fois par les nationaux et les étrangers.

Alors que l'affaire Vanessa Tchatchou, du nom d'une jeune fille qui déclare le vol de son bébé dans une formation hospitalière de la capitale camerounaise en 2011, n'a pas arrêté de créer le trouble et le pouvoir de Yaoundé a décidé de réactiver de vieux mécanismes juridiques méconnus du public, par la "validation des documents de procédures de la chaîne d'adoption d'enfants au Cameroun".

Selon la ministre camerounais des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, "l'enfant visé par cette chaîne est une personne âgée de moins de 18 ans ; victime d'exploitation, d'abus ou de discrimination. Il s'agit plus spécifiquement des enfants : handicapés, abandonnés, orphelins, réfugiés, maltraités, de la rue, en détresse, en situation d'urgence, en conflit avec la loi ou issus de populations marginales, victimes de négligence, violences, d'abus, d'exploitation ou de traite..".

Si à ce jour l'absence de statistiques fiables empêche de connaître le nombre d'enfants adoptés et d'apprécier l'ampleur de ce phénomène au Cameroun, les constats établis décrivent cependant des violations de loi dans beaucoup cas d'adoption.

D'après le dispositif validé jeudi à Yaoundé, peuvent prétendre à l'adoption d'un enfant dans ce pays d'Afrique centrale, qu'il s' agisse de nationaux ou d'étrangers, pour ce qui concerne les couples, les conjoints non séparés de corps, l'un devant être au moins âgé de plus de 35 ans, en plus de ce que les adoptants doivent avoir 15 ans de plus que les personnes qu'il se proposent d'adopter.

En outre, "les conjoints doivent être mariés depuis plus de 10 ans et n'avoir pas eu d'enfant vivant de leur mariage, doivent apporter des garanties morales, affectives et matérielles", soulignent encore les documents dont Xinhua a obtenu copie, s' inspirant des articles de loi de 1939, 1941 et 1949, soit des textes remontant avant même l'indépendance du Cameroun en 1960.

Pour les personnes vivant seules (célibataires, divorcé (e), veuf (ve), les conditions édictées requièrent d'avoir 15 ans de plus que les personnes qu'elles se proposent d'adopter, apporter des garanties morales, affectives et matérielles, avoir au moins 40 ans au moment de l'adoption.

Par caution morale, les autorités camerounaises entendent "une personne qui s'engage à se substituer au postulant au placement familial provisoire en cas de défaillance ou de disparition de ce dernier dans la prise en charge de l'enfant placé. Elle doit avoir un lien de parenté ou toute autre relation avec le postulant".

De l'abandon dans des formations hospitalières au placement familial en passant par le transfert vers les services sociaux et les institutions d'encadrement en détresse, le dispositif annoncé définit le circuit de prise en charge d'enfants susceptibles d' être adoptés, sur la base d'un référentiel comportant l'évaluation de son processus de socialisation après son adoption.

De l'avis de la ministre Bakang Mbock, cette initiative traduit la volonté du gouvernement de "reprendre en main toute la chaîne d' adoption d'enfants au Cameroun".

© XINHUA : auteur


24/11/2012
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