Un avion de Camair-co atterrit en catastrophe avec 117 passagers à son bord

 

Les passagers du Boeing 737NG (TJ-QCA) de la compagnie Camair-Co, ralliant Yaoundé à partir de Garoua le 20 février 2015, ne cessent de remercier le ciel.

«Cela relève uniquement du miracle. Je n’en reviens pas jusqu’ici, surtout après ces explications que nous recevons. Nous avons volé pendant une dizaine de minutes dans un appareil qui prenait de l’air. Nous apprenons maintenant que la portière de cet appareil n’était pas hermétiquement fermée et que la pression intérieure de l’avion augmentait au fur à mesure que nous prenions de l’attitude. Imaginez un peu ce qui pouvait se produire si nous avions volé pendant une vingtaine de minutes. Ah! Je ne voudrais pas prononcer ce qui se serait produit ce soir-là», explique Alhadji Bouba, un des passagers.
Il était 21 h 47 le 20 février 2015 quand le Boeing 737 a décollé de l’aéroport international de Garoua pour Nsimalen. Il avait à son bord 117
passagers.
L’embarquement s’est fait selon les normes. Seulement, une dizaine de minutes après le départ de l’avion, les employés de Camair-Co en service ce soir-là sont rappelés d’urgence. L’avion qui a décollé quelques minutes plutôt effectuait les manœuvres d’approche pour atterrir sur le tarmac de l’aéroport.
«Je venais juste d’arriver à la maison quand j’ai reçu le coup de fil de mon chef m’ordonnant de repartir à mon lieu de service sur-le-champ. Il a eu juste le temps de me dire qu’il s’agissait d’un QRF, c’est-à-dire que l’avion doit faire un retour au sol à la suite d’un incident technique», a précisé un employé de la Camair-Co en service à l’aéroport de Garoua.
Des sources proches de l’aéroport, un steward aurait signalé l’anomalie de la portière au commandant de bord, Félix Omgba. Ce dernier serait descendu contrôler l’état de la portière. Mais compte tenu du fait que le tableau de bord ne signalait aucune anomalie, il a décidé de décoller. «La défaillance se jouait sur deux ou trois centimètres au moment du décollage de l’avion. Ce n’était donc pas évident de la remarquer. Probablement la pression de l’air en altitude a dû augmenter l’ouverture de la portière. Dieu merci, tout s’est bien terminé», a expliqué un agent des Aéroports du Cameroun.
L’appareil a fini par redécoller normalement dans les coups de 23h.

YVONNE SALAMATOU / oeil du sahel



24/02/2015
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