Turbulences: Saidou Maïdadi démissionne de l’AFP

DOUALA - 01 FEV. 2012
© David Nouwou | La Nouvelle Expression

L’ancien vice président de Ni Jonh Fru Ndi s’est à nouveau senti mal auprès de Bernard Muna. Et veut vendre ses services ailleurs.

«Après avoir avec d’autres camarades démissionnaires du Sdf fondé l’AFP en 2003 où j’ai occupé le poste de président national et milité par la suite au poste de secrétaire général depuis sa fusion-pensée et mûrie avec Bernard Muna en date du 25 mars 2007, je quitte en ce jour ce parti sans conditions».

Tels sont les termes d’un communiqué parvenu à notre rédaction hier soir, daté du même jour. Et signé de celui qui était jusque-là le secrétaire général de l’Alliance des forces progressistes de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, Bernard Muna. Et le démissionnaire ajoute : «Libre de tout engagement et jouissant de ma liberté d’appartenir à un parti politique de mon choix, j’ai décidé de rejoindre sans conditions également un parti politique représenté à l’Assemblée nationale».Comme il l’a relevé dans son communiqué, le tout puissant ex-vice président du Social democratic front (Sdf), leader de l’opposition camerounaise, avait choisi, il y a neuf ans, de démissionner avec fracas de cette formation politique, en compagnie d’autres hauts cadres dont l’ancien secrétaire général, le Pr Tazoacha Asongany. Avant de fonder l’Alliance des forces progressistes (Afp) dont il est devenu président. Avant de céder son fauteuil à Bernard Muna dans des conditions qui demeurent obscures à ce jour, nombre de ceux qui avaient fait défection avec lui étaient rapidement rentrés au Sdf pour reprendre leur militantisme à la base.Il a attendu un peu plus longtemps pour aussi abandonner son navire. Avec une indication qui ne donne que peu de clarté sur sa prochaine destination politique : «un parti politique représenté à l’Assemblée nationale».

Dans la lettre de démission qu’il sert à son président national, il invoque «des raisons strictement personnelles». Et il entend s’en aller sans causer du tort au fonctionnement du parti : « e reste dans l’attente de la désignation d’un intérimaire pour pouvoir passer le service selon les règles de l’art, surtout pour que ma démission soit notifiée à la banque du parti et la signature de l’intérimaire déposée dans les meilleurs délais en lieu et place de la mienne ». On sait aujourd’hui que les formations politiques représentées à l’Assemblée nationale sont le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de Paul Biya, parti au pouvoir à Yaoundé, L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) de Bello Bouba Maïgari, ministre d’Etat, allié du Rdpc, le Mouvement progressiste (Mp) de Jean Jacques Ekindi, l’Union démocratique du Cameroun (Udc) du Dr Adamou Ndam Njoya et le parti de ses premières amours, le Social democratic front (Sdf) de Ni John Fru Ndi.

Mais ce dernier lui voue une telle animosité qu’il serait plutôt curieux qu’il choisisse de faire marche arrière vers sa formation politique. Sauf à considérer qu’en politique, comme le commande le réalisme, il n’y pas d’amis, mais uniquement des intérêts. Sinon, les observateurs le voient aller plus naturellement vers le Rdpc où il a la chance d’être positionné pour les prochaines municipales et législatives qui sont prévues en principe en juillet de cette année. Ça peut alors être une indication de ce que seront les manœuvres politiciennes dans les prochaines semaines.




01/02/2012
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