Tribunal criminel spécial : 10 ans de prison pour l’ex-Dga de la Campost

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Jules Martin Mvogo Etoundi qui était en charge du Centre financier national a été reconnu coupable du détournement de 447 millions FCfa.

Le procès de l’ancien directeur adjoint en charge du Centre financier national de la Campost s’est achevé au Tribunal criminel spécial, hier, 15 juin 2015. Jules Martin Mvogo Etoundi, 44 ans, a été condamné à 10 ans de prison ferme par la collégialité des juges que présidait Francis Claude Moukouri. Il a été reconnu coupable de tous les trois chefs d’accusation qui lui étaient imputés. Le premier concerne le détournement de 396.163.975 F. Cfa. Une inculpation attribuée en coaction avec Gisèle Miste, ancienne caissière principale au Centre financier national de la Campost.

 

En fuite, celle-ci a écopé de la prison à vie. Il leur a été reproché d’avoir consenti à des libéralités à leurs relations sous le couvert de crédit, d’avance de caisse, de mise à découvert des comptes, sans fondement. « Ces pratiques bancaires étant interdites au sein de la Campost », a soulevé Francis Claude Moukouri, dont la décision s’est entre autres appuyée sur le témoignage de Mme Moukoudi Ebwea, chef service du contentieux de la Campost. En outre pour étayer sa décision de culpabilité sur cette accusation, le juge Francis Claude Moukouri a brandi une jurisprudence qui a prévu que « pour que le détournement de deniers publics soit punissable, il ne faut pas nécessairement qu’il ait bénéficié à son auteur ».

 

 

Sur le deuxième chef d’accusation, il est reproché à Jules Martin Mvogo Etoundi et sa coaccusée, d’avoir prélevé la somme de 46 millions FCfa des comptes de deux clients, à l’insu de ceux-ci aux moyens de chèques de guichet. « Les chèques de guichet émis portent bel et bien la signature de M. Mvogo alors que l’utilisation des chèques de guichet est interdite pour le paiement des personnes morales », relève le juge dans sa décision de condamnation de M. Mvogo et de Gisèle Miste. Quant au dernier chef d’accusation, Jules Martin Mvogo Etoundi, cette fois, seul, est sanctionné par la justice pour la rétention d’un versement de 5 millions FCfa fait par le promoteur d’une entreprise privée. « Le compte de ce client n’a pas été crédité de la somme de 5 millions FCfa », souligne Francis Claude Moukouri.

 

En effet, l’affaire Campost contre Jules Martin Mvogo Etoundi et Etat du Cameroun survient suite à un contrôle effectué par le chef de la division des inspections de la Campost, sur ordre de l’ancien directeur général de la Campost, Hervé Béril, à l’effet de vérifier les comptes courants du Centre financier avec pour objectif de « justifier les soldes négatifs observés sur certains comptes ». Les travaux de la mission débutent le 2 avril 2013 en l’absence du chef d’établissement, Jules Martin Mvogo Etoundi qui était souffrant depuis le 13 mars de cette année-là. Le contrôle de l’encaisse du Centre financier révèlera un déficit entre les recettes et les dépenses d’un montant de 124 millions FCfa.

 

Le 12 avril 2013, M. Mvogo est suspendu de ses fonctions. Une plainte du Dg d’alors de la Campost est adressée contre lui au Tribunal criminel spécial, le 16 avril 2013. Le 31 juillet, Mvogo Etoundi est interpellé puis placé sous mandat de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui. Le procès ne s’ouvre que le 5 juin 2014, après une longue information judiciaire.

 

© Le Jour : Eitel Elessa Mbassi


17/06/2015
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