Transport aérien: 15 milliards de recettes récoltées par Camair-Co en 2011

DOUALA - 22 MARS 2012
© Hervé B. Endong | La Nouvelle Expression

Le directeur général de la compagnie aérienne camerounaise a fait le point des activités de la première année d’exploitation ce mercredi 21 mars 2012, au cours d’une conférence publique, à Douala. D’après Alex Van Elk, cet argent provient de la vente des billets, et des activités connexes.

Le directeur général de la compagnie aérienne camerounaise a fait le point des activités de la première année d’exploitation ce mercredi 21 mars 2012, au cours d’une conférence publique, à Douala. D’après Alex Van Elk, cet argent provient de la vente des billets, et des activités connexes. Ceci, pour la période comprise entre le 28 mars et le 31 décembre 2011. L’Hollandais apprend ainsi qu’au cours de cette période, Cameroon airlines corporation (Camair-Co) a transporté au total 109.039 passagers, pour un total de 870 vols. Soit 498 réalisés par le Boeing B737 et 372 par le Boeing B367 baptisé «Dja ». Ce dernier, qui est le seul à desservir la France, a transporté 39.109 passagers entre mars et décembre 2011, bien loin derrière le B737 qui a un total de 69.930 passagers transportés.C’est le Boeing qui dessert le Cameroun et la sous-région. Cet argent, apprend-on, outre les charges fixes, a servi essentiellement au paiement des carburants qui, d’après Alex Van Elk, représentent 30 à 40% des charges de l’entreprise. Parlant du volet transport des passagers, Alex Val Elk fait une déclaration qui tranche avec les points de vue jusqu’ici assenés. «Le nombre de passagers a augmenté, même si tous les jours les avions ne sont pas pleins», défend-il, avant d’enchainer. «On n’a pas fait un mauvais investissement ». On apprend ainsi que le taux de remplissage moyen des avions est monté à 43%. « Et pour ce qui est de la ligne Douala-Yaoundé, ce taux est de 60% », précise Emmanuel Mbozo’o Ndo, le directeur général adjoint de Camair-Co, un autre acteur de la conférence susdite. Restant dans le chapitre des statistiques, on apprend aussi qu’à ce jour, Camair-Co compte actuellement 405 employés permanents et 47 temporaires. Parmi ceux-ci, on y retrouve 398 Camerounais, dont 155 anciens de la défunte Camair et 21 expatriés. Concernant l’aspect relatif aux ressources humaines, le Dg de Camair-Co dit avoir beaucoup œuvré dans ce sens. Il s’arc-boute sur deux indicateurs majeurs. D’abord le nombre d’employés expatriés qui est passé de 61 en mars 2011 à 21 en mars 2012. Ensuite le nombre des ex de Camair qui quitte de 141 à 155 à la même période.


32 milliards d’investissement

Pour lancer cette compagnie, informe cette fois-ci le Dga de Camair-Co, l’Etat a débloqué 32 milliards FCfa, sur la base d’un business plan étalé sur cinq ans présenté par le top management de l’entreprise. La sortie de ce mercredi a également permis au top mangement de la compagnie de clarifier certains points soulevés par la récente circulaire du ministère des Finances (Minfi), au sujet du budget annuel de l’entreprise. Elle a aussi et surtout permis à Alex Van Elk et Emmanuel Mbozo’o Ndo de tenter d’apporter des éléments de réponse aux problèmes soulevés ce mardi 20 mars 2012 par les invités de l’émission Cartes sur table de Stv. Durant les 4 heures d’échanges, l’Hollandais a cité cette émission au moins trois fois.

Au sujet des 17millions de location mensuelle de l’immeuble Pmuc, le Dg de Camair-Co ne nie pas les faits. Mais, il argue le fait que c’est une situation provisoire et que l’entreprise ne pouvait pas entrer dans les locaux de l’ancienne direction générale qui étaient très vétustes lors du démarrage des activités. Emmanuel Mbozo’o promet ainsi que d’ici octobre 2012, Camair-Co va quitter cet immeuble. Autre problème évoqué par les invités de Thierry Ngongang et réchauffés par quelques journalistes ce 21 mars 2012, le décalage des salaires entre les pilotes expatriés et camerounais. Emmanuel Mbozo’o qui récupère la question, informe qu’il y a 24 pilotes camerounais en cours de recrutement dans la compagnie, et esquive le volet relatif au salaire. «Qui parmi vous peut me dire ce qu’il gagne à la fin du mois ? Allez demander à ces pilotes ils vous le diront eux-mêmes», contre-attaque-t-il.

La question des hôtesses et stewards mauriciens recrutés en lieu et place des Camerounais lors du lancement est aussi abordée, tout comme celle des deux véhicules avec chauffeur des pilotes étrangers. Ou encore celle du Dg qui, depuis 2010 vit à l’hôtel Akwa Palace. A toutes ces préoccupations, Alex Van Elk, aidé de temps en temps par son Dga, trouve des justifications. Mais, l’Hollandais n’hésite pas à reconnaitre publiquement certaines erreurs. «Lors du démarrage de nos activités, nous avons rencontré beaucoup de difficultés. Au fur et à mesure, on a découvert les anomalies qu’on est en train de corriger», confesse Alex Van Elk. Pour fêter ce premier anniversaire, l’entreprise compte vendre un billet d’avion alleret retour Douala-Paris à 165.000 FCfa hors taxes.


22/03/2012
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