Transparency international: Le Cameroun recule de dix places dans le classement des pays sur l'indice de la corruption

YAOUNDE - 06 DEC. 2012
© Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon Tribune

Transparency international a publié ce mercredi son indice de perception 2012.

Au siège de la branche locale de Transparency international (TI), mercredi matin à Yaoundé, l’indice de perception de la corruption (Ipc) 2012 a été publié. Selon cette étude internationale qui s’intéresse cette année à 176 pays, le Cameroun est classé au 144e rang mondial (34e sur 48 pays africains). Il enregistre une note de 26 points sur 100 possibles. « De l’analyse des données collectées depuis une année, il ressort que le Cameroun perd dix places, non pas à cause du changement de méthodologie, mais essentiellement du fait de la perception des progrès des autres pays dans le renforcement de l’Etat de droit et le développement des capacités de leurs institutions démocratiques », a déclaré Charles Nguini, le président de TI Cameroon.

Toutefois, tempèrera-t-il d’ailleurs, il conviendrait d’attendre le prochain index, celui de 2013, pour évaluer à nouveau les efforts du Cameroun dans la lutte contre la corruption, à l’aune des pratiques mondiales et africaines dans ce domaine. Au-delà de la situation camerounaise en effet, l’Ipc 2012 marque une évolution singulière dans la méthodologie jusqu’ici employée par Transparency international pour réaliser cette évaluation inaugurée en 1995. L’innovation principale, a expliqué Charles Nguini, est que le classement anciennement organisé sur une échelle de dix points est passé à cent points.

Nombre de questions du public ayant porté sur le devenir de la lutte contre la corruption, au regard du tableau actuel, le président de TI Cameroon a répété les propositions que son organisation fait au gouvernement camerounais : mise en œuvre de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens des gestionnaires publics ; loi spéciale anti-corruption ; non ingérence de l’exécutif dans l’action des juges... Pour juguler le phénomène de manière décisive, Charles Nguini estime qu’il est également important de se fixer des objectifs. « Pourquoi ne pas décider par exemple que dans deux ou trois ans, nous allons passer à 50 points », a-t-il suggéré. Tout en reconnaissant que dans certains éléments de calcul, le Cameroun est bien noté, mais qu’en revanche, l’Etat de droit est une préoccupation partagée des sources qui alimentent l’Ipc.



06/12/2012
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