Tractations - Affaire de l'avion présidentiel: Le Cas Akere Muna

Yaoundé, 02 septembre 2013
© BORIS BERTOLT | Mutations

 

Un acteur essentiel pour la compréhension de l'affaire de l'avion présidentiel.

 

 

Dans, le cadre de l'affaire de l'avion présidentiel, l'ancien bâtonnier, et vice-président de Transparency international était attendu au tribunal, comme témoin de la défense. Mais il ne s'est jamais pointé à la barre. Son nom n'était pas un fait du hasard: c'est Akere Muna, parrainé par Yap Abdou, président du tribunal criminel spécial et à l'époque conseiller juridique du chef de l'Etat, qui a représenté le Cameroun dans toutes les tractations et négociations dans les affaires relatives à la location des avions Camair et le dossier de l'affaire de l'avion présidentiel. Il avait d'ailleurs reçu mandat de Jean Marie Atangana Mebara alors secrétaire général de la présidence de la République. Ce mandat signé en 2004 donnait mission à Akere Muna «d'entrer en possession des pièces de la procédure engagée par l'avocat de la Calmir, d'en prendre connaissance, d'identifier les parties adverses et de faire un rapport circonstancié jusqu'à l'annulation expresse de ce mandat. La finalité étant d'en savoir un peu plus sur Gia et de récupérer tout ou une partie du déposit versé à Gia pleur l'acquisition d'un avion neuf». Il est à cet effet intervenu dans toutes les transactions. 

Le 30 juillet 2005, Polycarpe Abah Abah, ministre des Finances ordonne le déblocage de la somme de 650.000.000 FCFA au profit de Ts oon et Bazul en exécution de l'accord de règlement entre Sg Avipro Finance et Shanmuga Rethenam et Cameroon Airlines. Cette somme représentait un premier acompte des 3 060 000 de dollars dûs par la Camair à Avipro Finance. C'est Akere Muna, au nom de l'Etat du Cameroun qui a piloté les négociations ayant abouti à cet accord. 

Ce en dépit du fait que «l’expert financier», Francis Nana, contestait sa participation dans le dossier Camair. Mais là où le vice-président de Transparency International aura eu un rôle décisif, c'est la procédure engagée aux Etats- Unis contre Gia (l'entreprise qui devait livrer le BbjlI) par Indian Airlines. Après avoir réussi à intégrer la procédure, un accord transactionnel sera conclut entre les différentes parties. En effet, le 20 septembre 2006, Gia International, Indian Airlines et l'Etat du Cameroun signent un protocole d'accord appelé «Settlement agreement». Suite à cette procédure, l'Etat du Cameroun est dédommagé à hauteur de 850 000 dollars soit 467 500 000 FCFA, plus un avion Boeing 767-200. Akere Muna, au nom du Cameroun; paraphe ce document qui souligne que toutes les parties s'engagent à plus réclamer quoi que ce soit dans cette affaire. 

Mais l'ancien bâtonnier depuis le déclenchement de ce dossier en 2006, n'a jamais dit mot dans cette affaire. Pourtant quatre personnalités ont faits l'objet de procès différents dans une même affaire: Marafa Hamidou Yaya, Jean Marie Atangana Mebara, Inoni Ephraïm et Yves Michel Fotso. Il ne s'est non plus exprimé sur l'épineuse question relative à «l'autorité de la chose jugée» dans le cadre de l'accord transactionnel. Plus, l'Etat du Cameroun a nié durant tout le procès avoir reçu une compensation dans le cadre de la procédure américaine. Où sont donc passés les 850 000 dollars américains ? Autant d'éléments sur lesquels, le fils de Salomon Tandeng Muna devra certainement apporter des réponses.



02/09/2013
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