Textes présidentiels à la sûreté nationale: Grogne chez les policiers en retraite

Yaoundé, 05 Décembre 2012
© LCN | L'Epervier

Ils s'apprêtent à lancer un mouvement d'humeur pour revendiquer l'amélioration de leur situation ignorée par les nouveaux textes signés par le président de la République.

Depuis que le président de la république a signé les décrets portant amélioration du statut des éléments en service à la sûreté nationale, il se mijote un mouvement d'humeur chez les flics en retraite. Ils estiment avoir été lésés dans les textes qui apportent une pluie d'avantages aux éléments encore en service ou alors ceux qui quitteront le service dans les jours avenirs. Des actions qui ressemblent ni plus ni moins à de la manipulation. Ces derniers affirment à leur camarade encore en service que «hier nous étions comme vous et demain vous serez comme nous». Une façon de dire à ceux qui sont en service aujourd’hui, qu'ils sont les retraités de demain. Il est une vérité que certains camerounais refusent de comprendre, la retraite n'est pas une punition, une sanction non plus car elle marque la transition entre la vie active et le repos. Tout travailleur a droit à un repos après avoir rendu de loyaux services à la nation. Dans toutes les administrations on note les départ en retraite, ceci tous les jours ce qui est tout à fait normal car cela permet de renouveler les effectifs et donner la possibilité aux plus jeunes de prendre la relève. Les retraités de la police qui entendent manifester contre les textes présidentiels ont certainement servit au moment où la police n'était pas au centre des préoccupations de Ceux qui la gérait. C'est bien dommage!

Les informations en provenance des régions font état de ce que ces derniers veulent paralyser le pays, pendant la période électorale. Une bonne frange affirme qu'elle est allée en retraite, alors qu'elle pouvait encore servir et que le statut actuel leur permet de revenir passer une voir deux années de service ce qui leur donne la possibilité d'aller en retraite avec la conviction de n'avoir pas manqué le train de l'émergence. Même si ces revendications semblent logiques, il faut toute fois remarquer que depuis l'arrivée de Martin Mbarga Nguelé à la tête de la DGSN, ce corps qui autrefois faisait la honte du Cameroun du fait des actes que posaient certains de ses éléments, il a eu à cœur de ramener de l'ordre dans la maison. On a encore en mémoire la rencontre tenue au palais des congrès de Yaoundé où le délégué général à la sûreté nationale qui présidait les travaux est arrivé, arborant son uniforme de la police sur lequel on pouvait très rapidement apercevoir les galons reçus durant son séjour dans ce corps en tant que policier. Dans la salle ça chuchotait très fort. Les uns et les autres avaient dès cet instant compris que la recréation était terminée.

Le DGSN a commencé par intensifier la lutte contre le grand banditisme, en multipliant le nombre de patrouille dans les milieux criminogènes Les réunions avec les syndicats de transporteurs ont permis d'accorder les violons en réorganisant les barrières de contrôle, qui étaient devenues des vaches à lait de certains cadres de la police. Ensuite il fallait ajouter à cette volonté les moyens. De nouveaux équipements ont été acquis, on a pu apprécier l'arrivée des bicyclettes qui permettent aux forces de l'ordre de circuler plus facilement et de façon discret dans les coins où l'accès est difficile et de débusquer les malfrats en plein action. Toutes ces actions ont été salutaires mais le gros du problème qui restait était l'amélioration des conditions de vie. C'est ainsi que selon les informations recoupées à bonne source, les textes modifiants le statut étaient en préparation depuis environ deux ans. Le résultat a été celui que tout le monde salue aujourd'hui. Car il fallait bien après avoir sevré les policiers des avantages de terrain que ces derniers aient une situation qui leur permettra de vivre du fruit de leur travail. Pour atteindre ces résultats qui valent à la police camerounaise les éloges Martin Mbarga Nguelé a su avec tact et méthode, conduire son projet à terme. S'inspirant ainsi de là leçon tirée par le président de la république lors de l'expédition victorieuse des lions espoirs aux jeux olympiques de Sidney 2000. Ces derniers avaient remporté la médaille d'or en football. Au cours de la réception de cette délégation au palais de l'unité, Paul Biya a dit avoir tiré la leçon suivante «lorsqu'on se fixe les buts élevés, il faut se donner les moyens ensuite il faut y croire et y croire jusqu'au bout».


08/12/2012
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