Tcs : Imbroglio dans l’Affaire Nguini Effa

Cameroun - Tcs : Imbroglio dans l’Affaire Nguini EffaLe prévenu a été conduit à la Cour suprême alors qu’il était attendu au Tribunal criminel spécial. Explications.

On pourrait sans exagérer dire que Jean Baptiste Nguini Effa fait l’école buissonnière au Tcs. Tout comme à la première audience, il ne s’est pas présenté dans la salle d’audience n°2 de la juridiction chargée de connaître des faits de détournement de deniers publics au Cameroun ce 21 mars 2013. L’absence du principal prévenu dans cette affaire a conduit la présidente du tribunal à raccourcir les débats et à renvoyer l’affaire pour le 05 avril prochain.

Lors de cette prochaine audience, la cour espère pouvoir procéder à l’audition des témoins de l’accusation, en croisant les doigts pour que les parties se présentent à l’audience. Mais comment Nguini Effa et certains de ses coaccusés peuvent-il manquer à l’appel ? Une question qui s’impose d’autant plus que l’ancien Dg de la Scdp est en détention à Kondengui ? La réponse, dans les couloirs du Tcs même ne fait pas l’unanimité.

Cependant parmi les raisons avancées par les différents interlocuteurs de La Nouvelle Expression, une est revenue à plusieurs reprises. J. B. Nguini Effa a bien été extrait de sa cellule ce jeudi. Jusqu’à hier matin, lui-même était persuadé qu’il se rendait au Tcs, apprend-on d’une source judiciaire. Arrivé aux portes de la juridiction, ses geôliers l’ont plutôt conduit à la Cour suprême. Sur place, on évoque le secret de l’instruction pour ne pas donner de détails sur la visite de l’ancien directeur général de la Scdp. Le deuxième cas d’absence notoire est Philippe Raymond Menguini, ancien cadre à la Caisse autonome d’amortissement (Caa). La justification ici est toute simple : il est en fuite.

Seule Brigitte Mekongo Atangana semble être en règle avec son emploi du temps alors même qu’elle comparaît libre depuis le début de cette affaire. Une situation qui a arraché à Me Pierre Robert Fojou, son avocat une réaction courroucée le 13 mars dernier. «Nous avons soif que la justice soit faite. Nous sommes les seuls avocats à être toujours présents depuis le premier jour», s’est-il plaint auprès de la présidente du tribunal. Justement ce jour-là, Me Tam Bateki, conseil traditionnel de Nguini Effa et son confrère de la Caa Me Eba Manga n’étaient dans la salle d’audience. Et c’était en outre la première audience à laquelle assistait un autre accusé Ziem Amang. Dans tous les cas au Tcs quand il s’agit de l’affaire Nguini, le banc des accusés est toujours dégarni pour une raison ou pour une autre. Tous les cinq accusés n’ont jamais comparu en même temps au Tcs dans cette affaire.

La présidente Virginie Eloundou entend bien enregistrer les dépositions des témoins de l’accusation dans deux semaines. Ces personnalités devraient aider le procureur et les avocats de la partie civile à revenir sur le mécanisme qui a conduit à la transformation frauduleuse des créances de la Scdp domiciliées à la Caa en 338 titres pour un montant global de 238 millions de francs. Le procureur insistera aussi sur la complicité de Mme Brigitte Mekongo Atangana et des autres coaccusés dans la construction de l’opération et dans la vente desdits titres. En guise de rappel, les faits dont il est question remontent à 2004 et Jean Baptiste Nguini Effa est accusé d’avoir été le patron de ce montage financier présumé frauduleux.

© La Nouvelle Expression : William Bayiha


22/03/2013
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