Sûrete nationale: Les petites attentions de Biya à la police camerounaise

DOUALA - 20 NOV. 2012
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager

Le président de la République dote les fonctionnaires de la sureté nationale de quelques avantages jadis exclusifs à l’armée.

Huit décrets et un arrêté signés par le président de la République et diffusés sur les ondes du poste national de la Crtv le 19 novembre 2012 réorganisent le cadre règlementaire de certains privilèges et commodités de travail de fonctionnaires de la police nationale. Le plus marquants de ces 9 textes est certainement celui créant le Cour supérieur de la sécurité intérieure, une sorte de réponse à la demande des policiers qui émettent depuis l’ouverture du Cour militaire (l’école de guerre) de Simbock dans la banlieue de Yaoundé, la création d’un Cour de police. Les policiers appréhendent la création de cette école de formation des officiers de haut niveau, comme une solution adéquate à la nécessité actuelle de leur expatriation pour des Cours de police à l’étranger. Une formation préalable généralement à la nomination au grade de Divisionnaire. Ils y voient également des prémices de la création d’un grade de général de police (garage de certains divisionnaires) que les cadres de la Surêté nationale appellent de tous les vœux. Dans la même veine, le chef de l’Etat crée un hôpital de police à Yaoundé, une ville qui abrite déjà un hôpital militaire.

Trois autres textes parmi les 9 pris hier par le président, rencontreront certainement l’enthousiasme des fonctionnaires de police du Cameroun. Ce sont: celui réaménageant les primes de risque des policiers ; celui fixant le cadre d’attribution des indemnités de ports d’uniformes et celui revoyant à la hausse le paquetage de tenue des policiers de même qu’il diminue la durée du port. Autrement dit les policiers seront dotés d’uniformes à une fréquence plus rapide qu’avant. Ces décrets améliorent pour l’essentiel les conditions de travail du personnel de la sureté nationale au Cameroun qui moussaient depuis longtemps d’être logés à la mauvaise enseigne. Seul revers noté, c’est l’entrée en vigueur d’un Code de déontologie dont les dispositions épingleraient plus d’un flic. Dans les deux derniers décrets, le président réorganise l’école nationale de police et le centre d’instruction de la police de Muntenguene dans le sens de la modernisation des modules de formation. Le seul arrêté qui figure parmi les textes pris par le président de la République reprécise les rapports qu’entretient la police nationale avec ses organes consultatifs à l’instar des renseignements généraux. Nous y reviendrons.



20/11/2012
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