Succession : La guerre des candidats au Sdf

Source : Camer.Be 09 08 2016

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Parviendront-ils à étouffer l’embryon  dans l’œuf ? La question revient de plus en plus dans les milieux du social Democratic Front (sdf), où des hommes-liges du Chairman John Fru Ndi, multiplient des manœuvres larvées, afin de décourager la candidature « souhaitée du grand public » en faveur du premier vice-président national, Joshua Osih, à la prochaine présidentielle au Cameroun.
 

Des informations puisées  auprès de quelques membres du Comité exécutif national (Nec) du sdf, réunis le 30 juillet dernier à Bamenda, créditent d’ailleurs la thèse selon laquelle les secousses provoquées par la réorganisation des structures de ce parti dans le Littoral, à défaut d’atteindre le président régional sortant, Jean Michel Nintcheu, contribueront à mettre à mal la montée en puissance d’un Joshua Osih qui ferait déjà écran à l’homme-fort de Ntarinkon.

 

Les tenants de l’ascension de Joshua Osih, 47 ans, brandissent la carte de la jeunesse et du dynamisme pour voir prospérer sa candidature à la magistrature suprême. «Si notre rêve se réalise, nous pensons qu’il nous apportera beaucoup de dividendes au plan électoral. Le simple fait pour lui de se présenter à la présidentielle pourrait nous faire reconquérir quelques communes et circonscriptions législatives perdues au profit du parti au pouvoir », formule un membre influent du Nec.

 

Une lecture partagée par ceux qui pensent que Joshua Osih est l’homme de la situation, au regard de son entregent dans le rayon assez sélectif du pouvoir de Yaoundé. «Je vous assure que ça ferait bouger les lignes», argumente notre source. À ce sujet, les pro-Joshua n’hésitent pas à faire des schémas, au cas où dans la même logique, John Fru Ndi consent à conserver son fauteuil de président national du sdf.

 

Parlement

L’hypothèse la plus avancée, si le candidat du sdf occupe le second rang à la présidentielle, serait de faire du chairman Fru Ndi le « leader de l’opposition camerounaise » à travers une loi votée au Parlement. Dans cet environnement, plus ou moins vicié, la réaction de Joshua Osih est teintée de prudence, puisque, d’après des indiscrétions, il ne voudrait pas s’attaquer à un chairman qui lui a enseigné la politique.

L’extrait de sa sortie au dernier Nec en est une illustration : «Je ne suis pas né de la dernière pluie. S’il y a des gens dans la sphère qui veulent que le Sdf aille mal et qui s’amusent à utiliser mon nom pour que ça se passe, ils perdent leur temps», déclarait m. Osih. Tout en invitant ses camarades à faire preuve de responsabilité : «Certains le font pour gagner l’estime des militants dans le processus de réorganisation du parti, ça les regarde. Je peux vous dire que c’est une distraction. J’invite ceux qui s’attellent à cette distraction à me reposer cette question en 2018, pour l’instant c’est la réorganisation et rien d’autre».

 

Le sujet est d’autant plus préoccupant que les défenseurs de John Fru Ndi font montre d’un conservatisme jugé aveugle par le camp opposé. Au point de n’envisager aucun cas de figure pouvant effriter le pouvoir d’un leader qu’ils continuent de qualifier de charismatique, malgré ses 75 balais [né le 7 juillet 1941]. Cette catégorie affirme, pour convaincre les autres à la suive, que : «Sans le chairman, le Sdf aurait déjà disparu de la scène politique. Il reste un sage pour nous et peut encore beaucoup nous apporter en la matière», argumente- t-on dans l’entourage de John Fru Ndi.

 

 
Les lauriers ne manquent pas à l’endroit d’un homme dont le courage a abouti à la naissance forcée du sdf en 1990 : « Le Chairman a souvent parlé, sans nous convaincre immédiatement. Et c’est plusieurs mois après que nous nous sommes rendu compte qu’il avait raison », argumente certains.

Ntarinkon

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10/08/2016
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