Statut quo un mois après le rapt des 7 français

Cameroun : Statut quo un mois après le rapt des 7 françaisEnlevés depuis le 19 février dernier à Dabanga, c’est toujours l’incertitude qui plane sur le sort des 7 otages français détenus au Nigéria par le groupe islamiste Boko Haram.

Un mois après l’enlèvement des sept touristes français à Dabanga, le 19 février dernier, on n’a toujours pas de nouvelles rassurantes. Si oui, des menaces de la part des ravisseurs qui demandent la libération pure et simple des leurs, en contrepartie de ces expatriés français qui seraient actuellement détenus dans des conditions très difficiles dans la partie Nord du Nigéria. Cette situation agace bien le Cameroun et la France. D’où la visite au Cameroun, le 15 mars dernier, du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. L’émissaire français a eu un entretien avec le président de la République, Paul Biya.

Au cœur des échanges, la question des Français qui ont été kidnappés à Dabanga. « L’enlèvement de ces compatriotes est évidemment un choc et un drame ressentis profondément en France et au Cameroun. Car dès qu’une famille, avec de petits enfants, est enlevée, c’est un drame pour la France, mais aussi pour ceux qui ont un peu d’humanité. Notre effort est tendu vers leur libération. Dans ce genre d’affaire, il faut avoir à la fois beaucoup de détermination, mais aussi beaucoup de discrétion. C’est la règle que nous suivons », a déclaré Laurent Fabius à la presse. Le chef de la diplomatie française s’est ensuite rendu au Nigeria voisin où sont probablement détenus les otages. Il a aussi eu des discussions avec le président nigérian, Goodluck Jonathan, sur la situation des otages.

Même si jusqu’ici rien ne filtre sur les actions entreprises par les trois pays en vue de la libération de ces Français détenus par les Boko Haram, tout laisse croire que la dernière visite du ministre français au Cameroun et ensuite au Nigéria constitue une lueur d’espoir pour le sort des otages. Mais, du côté de la secte Boko Haram, le deal est clair. Les otages seront libérés une fois les frères de Ahlis Sunnah Ladda’awatih wal-Jihad emprisonnés au Cameroun et les femmes de Ahlis Sunnah Ladda’awatih wal-Jihad emprisonnées au Nigeria seront relâchés.

Face à cette crise, il faut reconnaitre que les autorités de la République Fédérale du Nigéria semblent être plus préoccupées. Déjà en début de week-end de la semaine dernière, la police nigériane s’est discrètement déployée dans certaines villes dans l’Etat de Borno au Nord du Nigéria. Des informations révèlent que c’est d’ailleurs à cause de ce déploiement que les adeptes de la secte Boko Haram, informés, ont attaqué une prison où ils ont libéré plus d’une centaine des pensionnaires. Ceci, dans le but de distraire les autorités nigérianes. Les mêmes sources ajoutent que ces derniers jours, les autorités de ce pays ont perdu le sommeil à cause des multiples attaques sanglantes perpétrées par les hommes de Boko Haram. Au regard de la détermination de Boko Haram, de l’intransigeance de sa revendication, la situation des 7 otages français devient de plus en plus incertaine.

© leseptentrion.net : Célestin Tabouli Succès


31/03/2013
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