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Le délégué régional des Sports de l'Ouest n'oubliera jamais la honte qu'il a essuyée le 4 juillet dernier à Bafoussam. Bienvenu Bipona, toujours dans l'optique de continuer à mentir l'opinion, s'est rendu sur le site de construction du stade omnisports de Bafoussam-Kouekong pour dire aux journalistes: «les travaux sont aux arrêts parce que les chinois s'occupent d'abord du stade de Limbé». C'était mardi 3 juillet 2012. Un jour après sans s'être faite annoncer, une équipe de sept ingénieurs chinois est arrivée à Bafoussam avec un démenti qui a sonné comme une paire de gifles appliquée à Bienvenu Bipona: «Nous avons appris que les travaux de construction du stade de Bafoussam sont aux arrêts parce que nous attendons l'eau et l'électricité, c'est vrai que rien n'est possible sans eau ou électricité sur le site. Mais nous exigeons que la partie camerounaise paie d'abord notre facture de 3 millions de dollar dus aux travaux de terrassement du site que nous avons engagés avant tout». Indique, non sans une pointe d'ironie, aux journalistes, Eric Cui, le coordonateur de l'entreprise chinoise China machinery and equipment company (Cmec) chargée de construire les stades de Limbe et de Bafoussam. L'ingénieur chinois relève d'ailleurs que «tant que les 3 millions de dollars ne sont pas payés, les travaux ne seront pas lancés à Bafoussam comme annoncé le 1er juin 2012». Au fait, a-t-il conclu «le paiement de cette facture nous permettra à nous même de tirer l'eau et l'électricité sur le site de Kouekong».

Les sept ingénieurs chinois ont repris leur valise pour Limbé. Ils ont aussi remis en question la position du poste de pesage de Kouekong "gênant" pour les mouvements des engins. En plus de 1.5 milliards de FCFA de facture à régler auprès de la partie chinoise, l'Etat doit également reverser environ 250 millions de FCFA aux riverains au titre des indemnisations avant l'érection des fondations du stade omnisport de Bafoussam.