SOS insécurité dans les mini-cités

SOS insécurité dans les mini-cités

Cameroun : SOS insécurité dans les mini-cités Au-delà des vols, on enregistre aussi des cas d’assassinats, notamment de jeunes étudiantes.

Les parents de la jeune Marie Stéphanie Nyobé ne la verront plus jamais ! Pire, ils n’ont même pas pu l’accompagner dans son dernier voyage, vu que le corps de leur fille a été retrouvé en état de décomposition avancée et immédiatement mis en terre. Agée de 21 ans, l’étudiante de l’université de Yaoundé II (Soa) a été tuée dans des circonstances encore non élucidées à ce jour. Ses restes en putréfaction ont été découverts le 29 décembre dernier à Soa, non loin de la mini-cité « La grâce » où elle habitait. Dans sa chambre, plus de matelas ni de bouteille de gaz. Ce qui laisse penser à un cambriolage qui a mal tourné ou à une mise en scène. Une enquête judicaire est ouverte à propos.

Rencontré par CT à son bureau à l’Enam, M. Nyobé, père de la défunte, est un homme complètement abattu. Péniblement, il dit que la chambre de sa fille lui coûtait 40.000 F le mois. « Un sacrifice, juste pour qu’elle soit en sécurité », murmure-t-il. Pour le reste, M. Nyobé veut comprendre : « Quel est cet état d’insécurité où une étudiante peut être tuée ainsi, à un jet de pierre du campus universitaire, sans que personne ne s’arrête et la vie continue son cours normal ? »… Marie Stéphanie Nyobé n’est pourtant pas la première.

En août dernier, le corps ensanglanté et sans vie de Sandrine Mezolie, 23 ans, étudiante à l’université de Yaoundé I à Ngoa-Ekellé avait été retrouvé sous son lit,  emballé dans une moustiquaire. Horreur et stupeur dans sa mini-cité de Bonamoussadi, où son voisin le plus proche se souvenait l’avoir vue trois jours plus tôt. Depuis, la musique jouait en boucle dans la chambre fermée de l’extérieur. C’est une forte odeur qui a amené les frères de la victime, qui la recherchaient depuis quelques jours, à forcer le verrou. Les voisins qui privilégient la thèse de l’assassinat ont vidé les lieux, espérant trouver la sécurité ailleurs.

L’on se souvient aussi de la jeune Awa Salim de l’université de Ngaoundéré. L’étudiante de 19 ans avait reçu un coup de poignard mortel au niveau du cou, alors qu’elle allait acheter une carte de recharge téléphonique. Le drame était survenu un soir d’octobre 2007, alors qu’il n’était que 20 h. A l’époque, les étudiants du campus de Dang affirmaient que les agressions sont récurrentes aux alentours des mini-cités, même de jour. En chœur, les cop’s sollicitent l’installation de véritables postes de police dans les zones de résidence universitaire. Ce qui aiderait à faire face à l’insécurité.

© Source : Cameroon Tribune


01/02/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres